Tôt jeudi matin, la police britannique a ouvert le feu alors que l’assaillant ciblait la synagogue de Heaton Park à Manchester, provoquant la mort de deux membres de la communauté juive. L’opération a été menée dans l’urgence durant la fête de Yom Kippour, période de forte affluence dans ce lieu de culte. Selon la police du Grand Manchester, Adrian Daulby, âgé de 53 ans, a été abattu accidentellement par les forces de l’ordre qui tentaient d’arrêter Jihad Al-Shamie, un Britannique d’origine syrienne, l’auteur présumé de l’attaque.
Les autorités ont rapidement reconnu que leur action avait eu des conséquences tragiques, évoquant une « blessure correspondant à une blessure par balle » qui ne pouvait découler d’une arme détenue par l’assaillant. Cette intervention policière, motivée par la nécessité de contenir l’agression, rappelle l’inquiétude croissante de la communauté juive face à l’antisémitisme. Depuis plusieurs mois, l’imparfait domine : les services de sécurité évoquaient déjà les menaces envers les lieux de culte et l’importance de renforcer la protection des espaces communautaires juifs sur tout le territoire britannique.
Dès l’annonce de l’attaque, la ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a ordonné une alerte maximale, alors que le Premier ministre Keir Starmer insistait sur la nécessité de contrer la montée de « la haine antisémite ». Quatre personnes restent hospitalisées pour des blessures graves. Trois suspects supplémentaires ont été interpellés. L’attaque, clairement motivée par l’antisémitisme, s’inscrit dans une série d’événements qui interrogent la société britannique sur la radicalisation et la sécurité des minorités.
