Le rappeur américain P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, a été condamné vendredi 3 octobre 2025 à quatre ans et deux mois de prison par un tribunal fédéral de Manhattan à New York. Cette condamnation fait suite à un procès très médiatisé, où il a été reconnu coupable de transport de personnes à des fins de prostitution, un crime fédéral selon le droit américain. Ce transport implique le déplacement de victimes d’un État à un autre dans un cadre prostitutif. En revanche, P. Diddy a été acquitté des accusations plus lourdes de trafic sexuel et d’association de malfaiteurs, évitant ainsi une peine à perpétuité.
Cette affaire judiciaire trouve ses racines dans des accusations remontant à plusieurs années, impliquant notamment la chanteuse Cassie, ancienne compagne du rappeur entre 2007 et 2018, qui a témoigné des violences et des abus psychologiques subis. Les victimes ont décrit des scènes où Diddy obligeait ses partenaires à se livrer à des actes sexuels organisés appelés « freak-offs » ou « hotel nights », tout en les filmant. Malgré une demande de pardon de la star envoyée au juge avant le verdict, les jurés et la procureure ont insisté sur la gravité des faits et le traumatisme durable subi par les victimes.
L’accusé, connu pour sa carrière musicale et d’homme d’affaires, a été décrit comme ayant un style de vie polyamoureux, mais cela n’a pas convaincu la justice. La peine s’accompagne d’une amende de 500 000 dollars et s’explique par la nécessité de justice pour les victimes dont les vies ont été profondément brisées. La défense travaille actuellement à une demande de grâce présidentielle, une démarche qui semble difficile à obtenir face au contexte et aux déclarations publiques présidentielles. Cette affaire soulève d’importantes questions sur la responsabilité des célébrités face à des accusations graves.
