RDC : la condamnation de Joseph Kabila à mort pour trahison

Le mardi 30 septembre, la Haute Cour militaire de Kinshasa a prononcé un verdict sans appel : Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, a été condamné à la peine de mort pour trahison et crimes de guerre, à l’issue d’un procès expéditif mené par contumace. L’ex-chef de l’État, en exil depuis 2023, n’a pas assisté à l’audience et n’a pas envoyé d’avocat pour le défendre, alors que l’accusation portait sur sa complicité présumée avec le groupe rebelle AFC/M23 et sa responsabilité dans de graves exactions dans l’est du pays. Au cœur de ce jugement, sont évoqués des faits tels que l’organisation d’un mouvement insurrectionnel, viol, homicide, torture et occupation militaire de territoires : autant de charges qui ont été exposées plusieurs heures durant par les juges, devant une salle remplie d’avocats et de journalistes.

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La condamnation de Joseph Kabila trouve ses racines dans une méfiance ancienne, alimentée par ses liens supposés avec des groupes rebelles et son influence sur la scène politique, même après son retrait du pouvoir en 2019. Depuis novembre 2021, les autorités voient en lui le chef officieux du M23, accusé d’avoir orchestré la reprise de larges pans de l’est congolais et d’être à l’origine de la montée des violences, malgré son statut de sénateur à vie et son immunité, levée en mai dernier. Sa récente présence à Goma, fief du M23, et ses déclarations publiques contre la gouvernance actuelle, ont ravivé les soupçons et accéléré la procédure, qui s’est donc conclue par ce verdict historique, premier du genre pour un ancien président congolais.

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