Wauquiez veut isoler les OQTF à Saint-Pierre : simple provocation ou stratégie ?

Dans une déclaration qui a immédiatement électrisé la scène politique, Laurent Wauquiez a proposé d’« enfermer les étrangers dangereux sous OQTF » dans un centre de rétention à Saint-Pierre-et-Miquelon. En pleine campagne pour la présidence des Républicains, l’élu d’Auvergne-Rhône-Alpes a lancé cette idée au Journal du Dimanche, déclenchant une onde de choc à tous les niveaux du spectre politique.

Selon Wauquiez, l’archipel ultramarin constituerait une zone hors espace Schengen, idéale pour y contraindre les étrangers visés par une obligation de quitter le territoire. « Ils auraient une seule alternative : soit partir à Saint-Pierre-et-Miquelon, soit rentrer chez eux », martèle-t-il, citant le climat rigoureux de l’île comme dissuasif. Une posture assumée, malgré l’avalanche de critiques qui s’est abattue sur lui.

À gauche comme à droite, les réactions sont vives. Manuel Valls, ministre des Outre-mer, dénonce une proposition indigne : « Saint-Pierre-et-Miquelon, c’est la France – pas une prison ». Marine Le Pen, elle, refuse de voir un territoire français devenir une « zone de relégation ». Le député local, Stéphane Lenormand, fustige « le mépris » du candidat LR, tandis que d’autres élus dénoncent une dérive idéologique.

Wauquiez, loin de reculer, réplique sur les réseaux sociaux : « Quelle autre solution avez-vous pour protéger les Français ? Aucune. » Le débat s’enflamme d’autant plus que cette sortie intervient peu après le refus de l’Algérie de reprendre une cinquantaine de ses ressortissants.

Certains y voient un coup politique pour se démarquer de Bruno Retailleau, favori dans la course à la tête des Républicains. D’autres y lisent une dangereuse instrumentalisation des territoires d’Outre-mer à des fins électoralistes.

Et vous, que pensez-vous de cette proposition ? Saint-Pierre-et-Miquelon doit-il devenir un outil de politique migratoire ? Réagissez en commentaire.

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