Trump recule-t-il vraiment ? Les surtaxes douanières suspendues sauf pour la Chine

À la stupéfaction générale, Donald Trump a annoncé mercredi une suspension de 90 jours des surtaxes douanières américaines, tout juste entrées en vigueur. La décision, communiquée en direct sur Truth Social, épargne près de 60 partenaires commerciaux — mais exclut soigneusement la Chine, cible désignée d’une guerre commerciale qui s’intensifie.

Cette volte-face est intervenue après des jours de turbulence sur les marchés mondiaux. Wall Street, en net repli depuis l’instauration de nouvelles surtaxes punitives, a immédiatement rebondi. Le tarif unique de 10 %, désormais appliqué à la majorité des exportateurs visés, représente une inflexion stratégique majeure. Le Canada et le Mexique, déjà exemptés de la salve précédente, voient leur situation inchangée malgré quelques déclarations contradictoires du Trésor américain.

Trump, interrogé en marge d’un événement officiel, a justifié son revirement par un climat d’ »inquiétude » généralisée et la volonté d’une majorité de pays de négocier. Dans son message, il évoque des efforts collectifs pour résoudre les différends commerciaux, sans pour autant lever la pression sur Pékin. Avec des droits cumulés de 125 %, la Chine demeure la grande exclue du sursis.

La Maison-Blanche, par la voix de Karoline Leavitt et du secrétaire au Trésor Scott Bessent, présente cette suspension comme une manœuvre tactique. Selon eux, Trump n’aurait fait que suivre un plan mûrement réfléchi pour forcer ses partenaires à la table des négociations, tout en désignant Pékin comme le « mauvais acteur ». Pourtant, cette annonce semble avoir surpris jusqu’à certains membres de l’administration, révélant une certaine improvisation.

Ce geste d’apaisement temporaire laisse planer le doute : recul tactique ou manœuvre électorale ? La pression des marchés, la grogne des milieux économiques et la peur d’une récession mondiale ont-elles dicté la marche arrière de Trump ? Ce qui est certain, c’est que cette pause de 90 jours nourrit encore davantage l’incertitude économique.

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