Trump envoie l’armée à Los Angeles : menace sécuritaire ou abus de pouvoir ?


La Garde nationale déployée sans accord : tensions politiques à leur comble

Le président Donald Trump a déclenché une vive polémique en ordonnant, le 8 juin 2025, l’envoi de 2 000 soldats de la Garde nationale à Los Angeles. Cette mesure exceptionnelle fait suite à plusieurs jours de troubles consécutifs aux opérations de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), qui ont ciblé des populations immigrées sans-papiers, en particulier à Paramount et Compton, quartiers à forte présence latino-américaine.

Une décision unilatérale de la Maison Blanche

Ce déploiement militaire, opéré sans consultation du gouverneur démocrate Gavin Newsom ni de la maire de Los Angeles Karen Bass, a été perçu comme un passage en force. La Maison Blanche affirme vouloir « faire respecter la loi » face à ce qu’elle qualifie « d’anarchie urbaine ». Pourtant, cette décision, historiquement rare, ravive le débat sur l’ingérence du pouvoir fédéral dans les affaires locales.

Réactions locales : colère et inquiétudes

Du côté des autorités californiennes, l’indignation est palpable. Gavin Newsom a dénoncé « une opération militarisée dangereuse et non sollicitée ». Karen Bass a pour sa part parlé d’un « abus de pouvoir alarmant ». Ces critiques soulignent la fracture entre Washington et les grandes villes progressistes, surtout sur les questions migratoires et de maintien de l’ordre.

Retour d’une ambiance de crise

Des militaires armés ont été déployés dès le matin du 8 juin autour de bâtiments sensibles : hôtel de ville, centre pénitentiaire, et axes stratégiques. Des rassemblements étaient encore attendus dans l’après-midi. Le souvenir des émeutes de 2020, suite à la mort de George Floyd, ressurgit dans les esprits. Ce nouveau recours à l’armée crée un climat de peur chez les habitants et risque d’enflammer encore davantage la rue.

Objectif affiché : rétablir l’ordre

Trump justifie son action comme une réponse nécessaire à l’« insécurité persistante ». Selon ses mots, « aucune ville ne doit être livrée aux mains de fauteurs de troubles ». Une rhétorique qui alarme les défenseurs des droits civiques, lesquels dénoncent une dérive autoritaire et une instrumentalisation de l’armée à des fins politiques.

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