La suppression de l’obligation de créer un Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) dans chaque commune provoque une onde de choc. Cette proposition, issue du plan « Roquelaure de la simplification de l’action des collectivités » dévoilé fin avril 2025 par François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire, remet en question un pilier du service public local.
Jusqu’ici, chaque municipalité devait disposer d’un CCAS pour organiser l’aide sociale de proximité. En rendant cette structure facultative, le gouvernement ouvre la voie à une inégalité d’accès aux aides sociales selon les territoires. Les syndicats, les associations et les élus locaux dénoncent un risque de rupture du lien social.
Pour les unions départementales des CCAS et leurs salariés, la mesure menace l’existence même de ces outils de solidarité. Le CCAS agit souvent comme le dernier rempart pour les publics fragiles : personnes âgées, familles précaires, sans-abris. Supprimer leur caractère obligatoire, c’est affaiblir la réponse locale aux urgences sociales.
Une mobilisation nationale est prévue ce 10 juin 2025, à l’appel de l’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (Unccas). Les manifestants veulent rappeler le rôle essentiel des CCAS dans le quotidien des Français : accompagnement administratif, aides d’urgence, coordination avec les associations locales.
Des élus de toutes tendances s’associent à cette contestation. Ils alertent sur une centralisation insidieuse et la disparition progressive de l’autonomie sociale des communes rurales. Pour eux, ce choix de simplification budgétaire pourrait se transformer en recul social majeur. Source 1 Source 2 Source 3
Le débat est lancé : faut-il alléger les structures locales au risque d’affaiblir le tissu social ? Réagissez dans les commentaires, votre avis compte.