La refonte de l’enseigne « plume » des marchands de presse en France, dévoilée en mars 2025, suscite à la fois des espoirs et des critiques. Voici un résumé des faits et des réactions.
Depuis les années 1950, l’enseigne « plume » rouge sur fond jaune identifie les marchands de presse en France. En 2025, elle a été modernisée pour répondre aux transformations du secteur. En effet, le nombre de marchands de presse a chuté de 35 % en vingt ans. De plus, la digitalisation pose de nouveaux défis.
Le nouveau design, conçu par trois jeunes designers après un appel d’offres lancé en 2022, conserve le fond jaune mais adopte une plume grise stylisée et un format rectangulaire. Il vise à être plus moderne, accessible et écologique, tout en s’intégrant mieux dans l’environnement urbain.
Rachida Dati, ministre de la Culture, a présenté cette refonte comme une initiative pour rendre le métier plus attractif et dynamique. Elle a souligné l’importance de rester fidèle à la mission d’accès à l’information. Une aide financière bonifiée a été mise en place pour faciliter le déploiement de cette enseigne, notamment en zones rurales où elle couvre jusqu’à 90 % des coûts.
Cependant, des critiques se font entendre. Certains trouvent le nouveau logo « hideux », « illisible » ou trop simplifié. La disparition du rouge emblématique est particulièrement regrettée. Des comparaisons avec d’autres enseignes comme La Poste ont été faites, soulignant un manque d’identité distincte.
Certains marchands de presse estiment que cette refonte ne répond pas aux véritables priorités du secteur, comme la hausse des prix ou la baisse de clientèle. Pour eux, ce changement est perçu comme une dépense superflue dans un contexte économique difficile.
Si certains apprécient la lisibilité accrue de la typographie, beaucoup regrettent le caractère moins identifiable et symbolique du nouveau logo. La nouvelle enseigne « plume » incarne une tentative de modernisation d’un secteur en crise. Cependant, son accueil mitigé reflète les tensions entre tradition et innovation dans un contexte économique délicat. Les débats autour de ce changement illustrent les défis liés à l’évolution des métiers traditionnels face aux transformations sociétales et numériques.
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