Les États-Unis viennent d’enclencher une nouvelle salve de droits de douane, avec des répercussions immédiates. Depuis mercredi, minuit à Washington, toute marchandise étrangère entrant sur le sol américain est frappée de taxes variables. Pour l’Union européenne, c’est désormais 20 % du prix d’achat. Pour les produits chinois, l’addition grimpe à un spectaculaire 104 %. Pékin n’a pas tardé à réagir, et Bruxelles non plus.
La Chine a relevé ses droits de douane à 84 % sur certains produits américains. En parallèle, elle conseille désormais à ses ressortissants de réfléchir à deux fois avant de voyager aux États-Unis, invoquant des raisons sécuritaires et politiques. Le ministère chinois du Tourisme met en avant les tensions croissantes et les incertitudes sur le sol américain.
L’Union européenne, de son côté, a officialisé une première série de contre-mesures. Une liste de 66 pages couvre de nombreux produits : sojas, vêtements, acier, aluminium… Sur certains biens, les droits atteindront 25 %. Sur d’autres, comme les produits alimentaires ou ménagers, le taux sera de 10 %. Des articles du quotidien, comme le papier toilette ou les aspirateurs, sont également concernés. Le whisky américain, pourtant ciblé dans un premier temps, a été épargné.
Sur les marchés, les effets ont été instantanés. À Paris, Francfort ou Londres, les indices boursiers ont plongé. Le DAX a chuté de 3,19 %, le FTSE-100 de 2,77 %. L’Euro-Stoxx-50 s’est rapproché de son plus bas niveau depuis huit mois. La tension commerciale pèse lourdement sur les investisseurs.
Bruxelles n’exclut pas d’aller plus loin. Le commissaire européen au Commerce évoque déjà un troisième train de sanctions, avec un œil attentif sur les géants technologiques américains. Objectif : faire pression sur Washington et ramener les États-Unis à la table des négociations.
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