Un homme d’une quarantaine d’années a été arrêté au Royaume-Uni mardi soir, soupçonné d’être lié à la cyberattaque ayant paralysé les systèmes de plusieurs aéroports majeurs d’Europe, notamment à Londres, Berlin, Bruxelles et Dublin. L’attaque, survenue vendredi dernier, a gravement perturbé le fonctionnement du logiciel d’enregistrement des passagers fourni par l’entreprise américaine Collins Aerospace, filiale du groupe RTX Corporation. Depuis, de nombreux retards et annulations ont affecté des centaines de vols, notamment 45 annulations à Bruxelles et de longues files d’attente dans les aéroports touchés.
Cette cyberattaque, par rançongiciel, a envoyé un signal d’alerte sur la vulnérabilité croissante des infrastructures aériennes européennes face aux cybermenaces. Ce type d’attaque n’est pas inédit, mais son ampleur a rappelé que les systèmes digitalisés du secteur aéronautique sont des cibles de choix. Collins Aerospace, qui équipe 170 aéroports dans le monde, travaille à restaurer ses services, mais recommande l’usage prolongé de procédures manuelles. La National Crime Agency (NCA) britannique a indiqué que l’enquête est en cours et que le suspect, arrêté dans le sud de l’Angleterre, a été libéré sous caution.
Depuis plusieurs années, les attaques informatiques sur les aéroports connaissent une croissance exponentielle, avec une augmentation de 600% selon un rapport récent de Thales. Ces cyberattaques visent souvent des ransomwares, où les hackers exigent une rançon en cryptomonnaie pour lever les restrictions infligées aux systèmes. En Europe, la coordination des forces de sécurité et les entreprises du secteur tentent de renforcer leurs défenses pour éviter de nouvelles perturbations dans un secteur clé du transport et du tourisme.
L’affaire invite à s’interroger sur la sécurité numérique des infrastructures critiques à l’ère de la digitalisation poussée. Les voyageurs sont invités à anticiper d’éventuels retards et à privilégier l’enregistrement en ligne. La situation reste sous haute surveillance, tandis que la justice britannique et les autorités européennes poursuivent leurs investigations.
Commentaires et réactions sont attendus face à cette nouvelle menace numérique qui touche un pilier de la mobilité européenne.
