Viols en France : pourquoi 97 % des victimes n’obtiennent-elles jamais justice ?

Viols en série à Paris : le profil glaçant d’un clandestin sous OQTF devant la justice

Un Centrafricain de 27 ans, Jordy Goukara, comparaît depuis mercredi devant la cour criminelle de Paris. Accusé de deux viols commis en plein après-midi, le 11 novembre 2023, il incarne un cas rare : celui d’un délinquant multirécidiviste, sous obligation de quitter le territoire français, mais toujours en liberté jusqu’à son arrestation.

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Les faits se déroulent entre 15h50 et 17h05, dans les 17ᵉ et 8ᵉ arrondissements. Mathilde, 19 ans, étudiante en droit, se rendait à un entretien pour un job de baby-sitter. Claire Geronimi, 26 ans, consultante en finance, rentrait de ses courses. Toutes deux ont été suivies, traînées dans des halls d’immeuble, puis agressées sous la menace. Leur calvaire, presque identique, a marqué les esprits des enquêteurs. « Je n’avais jamais connu une affaire pareille », confie un policier à la barre.

Goukara, arrivé en France en 2009, affiche une attitude provocatrice dès l’ouverture du procès. Son passé judiciaire, déjà lourd, révèle une trajectoire de délinquance assumée. Pourquoi un homme sous OQTF, connu des services de police, a-t-il pu commettre de tels actes en plein jour ? Comment a-t-il pu échapper aux radars jusqu’à présent ?

Les victimes décrivent un agresseur méthodique, utilisant la surprise et la terreur. L’une d’elles rapporte ses mots : « Je sentais que je basculais du côté obscur. » Une phrase qui résume l’horreur vécue, mais aussi la détermination d’un homme sans remords. La qualification retenue, « viols en concours avec un ou plusieurs autres viols », souligne la gravité exceptionnelle des faits. Source

Rennes : un adolescent de 14 ans avoue un viol commis sous la menace d’une arme

Une jeune femme de 24 ans a été agressée et violée en pleine rue, dans la nuit du 13 septembre à Rennes. Le procureur Frédéric Teillet confirme les faits : la victime rentrait chez elle après une soirée en ville. Son agresseur, armé d’un pistolet, l’a contrainte avant de lui voler son argent.

Les enquêteurs de la division de la criminalité territoriale (DCT) ont rapidement identifié le suspect grâce à son ADN. Interpellé le 18 septembre, l’adolescent de 14 ans, déjà connu des services de police, a d’abord nié les accusations. Pourtant, les preuves s’accumulaient contre lui. Chez lui, les forces de l’ordre ont saisi des armes, des munitions et les vêtements portés lors de l’agression.

Face aux éléments accablants, le mineur a fini par reconnaître les faits. Comment un si jeune individu en arrive-t-il à commettre un acte d’une telle gravité ? Les investigations révèlent un profil inquiétant, marqué par des antécédents judiciaires. La détention provisoire a été ordonnée, mais les questions persistent.

La victime, choquée, a porté plainte dès les premières heures. Son témoignage, précis et accablant, a permis d’orienter l’enquête. Pourquoi un adolescent possède-t-il des armes à feu ? Comment a-t-il pu basculer dans une violence aussi extrême ? Les réponses viendront peut-être lors du procès. Source

Viol à Rodez : 12 ans de prison pour un jeune homme, un procès en huis clos

Un jeune Malien de 21 ans a écopé de 12 ans de réclusion criminelle pour le viol d’une prostituée à Rodez. Le verdict est tombé après seulement un jour d’audience, dans un procès tenu à huis clos. Les magistrats ont suivi les réquisitions de l’avocat général Chérif Chabbi, vice-procureur du tribunal.

L’accusé, né en 2003, avait d’abord nié les faits lors de ses auditions. Pourtant, devant la cour criminelle, il a reconnu avoir agressé la victime sous la menace d’un couteau. Les faits remontent à octobre 2023, dans un appartement du centre-ville. La victime, originaire d’Amérique du Sud, travaillait comme prostituée. Accompagnée d’une autre femme au moment des faits, elle n’avait pu ni fuir ni alerter les secours. Elle a porté plainte immédiatement après l’agression.

Le procès a révélé un changement radical d’attitude. Pourquoi ce revirement ? L’accusé, assisté d’un traducteur, a finalement admis les violences. La victime, elle aussi accompagnée d’une traductrice, était représentée par Me Bastien Auzuech. Son témoignage a joué un rôle clé dans la rapidité de la décision.

Ce verdict intervient alors qu’un autre dossier sensible s’ouvre à Rodez. Dès ce mercredi, un Albanais comparaîtra pour le viol de son épouse et de sa fille, ainsi que pour des violences intrafamiliales commises à Saint-Affrique en 2023. Il risque jusqu’à 20 ans de prison. Me Cédric Galandrin assurera sa défense. Source

Antarctique : un chercheur chilien coupable de viol sur une scientifique française

Un tribunal chilien a reconnu coupable un scientifique de viol sur une chercheuse française en 2019. L’agresseur, dont l’identité reste protégée, a exploité l’isolement extrême de l’Antarctique pour commettre son acte. Le verdict tombe un an après le dépôt de plainte, tandis que la peine sera connue le 3 octobre prochain.

Les faits se sont déroulés sur la péninsule Byers, un territoire glacé et isolé. La victime, en pleine expédition doctorale, se reposait dans une tente partagée avec son collègue. Le procureur Cristian Crisosto a souligné un élément clé : l’accusé a abusé des « conditions inhospitalières » du continent blanc. Comment une telle violence a-t-elle pu survenir dans un cadre scientifique censé être sécurisé ?

Le parquet de Magallanes rappelle que la loi chilienne encadre sévèrement le viol. Les peines encourues varient de trois à quinze ans de prison. Pourtant, l’Antarctique, zone de coopération internationale, échappe souvent aux contrôles juridictionnels clairs. Qui protège les chercheurs dans ces espaces reculés, où l’isolement renforce la vulnérabilité des victimes ?

L’affaire pose une question cruciale : les protocoles de sécurité dans les missions polaires suffisent-ils ? Les expéditions, souvent organisées dans des environnements hostiles, exposent les participants à des risques accrus. Les témoignages de harcèlement ou d’agressions y restent rares, mais sous-déclarés. La victime, dont l’anonymat est préservé, a dû affronter non seulement son agresseur, mais aussi l’absence de recours immédiats. Source

Aïkido : un professeur devant la Cour d’appel pour viol sur mineur

Un professeur d’aïkido comparaît ce matin devant la Cour d’appel de Saint-Pierre. Condamné en première instance à 12 ans de réclusion pour le viol d’un élève de 16 ans, il risque désormais jusqu’à 20 ans de prison. Les faits, remontant à 2022 à Petite-Île, opposent la version de l’accusé à celle de sa victime, désormais majeure.

Alain, sexagénaire et instructeur expérimenté, maintient sa ligne de défense : une relation consentie, voire une liaison amoureuse. Son avocat, maître Iqbal Akhoun, insiste sur la complexité juridique du dossier. « La preuve reste au cœur des débats, souligne-t-il. Notre client clame son innocence. » Pourtant, les enquêteurs ont découvert, en 2023, des milliers de fichiers pornographiques sur ses disques durs. Parmi eux, des documents évoquant des mineurs de 14 ans.

La victime, accompagnée de ses proches, témoigne à huis clos. Son avocat, maître Guillaume Darrioumerle, décrit un jeune homme toujours marqué. « Revenir sur ces faits trois ans après reste un calvaire, précise-t-il. Les témoins aussi ressentent ce poids. » Le procès s’annonce tendu, d’autant que l’accusé n’en est pas à sa première condamnation. En 2011, il avait déjà écopé pour agression sexuelle et administration de substances nuisibles à un mineur de 15 ans. Source

Hakimi face au scandale : entre déni, colère et cercle restreint

Achraf Hakimi brise le silence. Le latéral droit du Paris Saint-Germain, mis en examen pour viol en mars 2023, s’exprime pour la première fois sur les accusations qui pèsent sur lui. Dans un entretien accordé à Clique, il dénonce avec fermeté des allégations qu’il qualifie de mensonges, évoquant un préjudice moral sans précédent.

« Jamais on ne m’avait causé un tel préjudice », confie le Marocain de 26 ans. Pour lui, cette affaire reste une épreuve quotidienne, surtout en raison des répercussions sur sa famille. « Mes enfants sont encore petits. Ils ne savent ni lire ni naviguer sur Internet. Mais un jour, ils découvriront ces mensonges », explique-t-il, visiblement marqué. La perspective que ses fils tombent sur des articles l’accusant de viol le hante. « Voir écrire de telles choses sur leur père, c’est insupportable. Je ne le souhaite à personne. »

L’affaire remonte à février 2023. Une jeune femme porte plainte pour viol après une soirée au domicile du joueur à Boulogne-Billancourt. Le parquet de Nanterre demande son renvoi devant la cour criminelle. Hakimi, placé sous contrôle judiciaire, clame son innocence. Il évoque une tentative de manipulation, pointant du doigt les dangers de la célébrité. « Dans le monde du foot, beaucoup veulent profiter de nous. Si tu n’es pas bien entouré, ça peut arriver. »

Depuis, son entourage a radicalement changé. « J’ai réduit mon cercle de proches au strict minimum. Plus personne n’y entre sans ma confiance absolue », assure-t-il. Une décision drastique, mais nécessaire selon lui pour se protéger. Le joueur semble déterminé à tourner la page, tout en continuant à se battre pour sa réputation. Source

Un anesthésiste radié pour viols : le procès qui ébranle la Normandie

Un anesthésiste normand, récemment radié de l’Ordre des médecins, comparaitra en mai 2026 devant la cour criminelle de l’Eure. Accusé de viols et d’agressions sexuelles sur trois patientes, il invoque des examens « nécessaires » en pleine pandémie. Une défense qui n’a pas convaincu l’Ordre.

Le praticien, autrefois en poste à l’hôpital privé Pasteur d’Évreux et au centre hospitalier du Belvédère à Mont-Saint-Aignan, a été définitivement exclu de la profession début septembre 2025. Les faits remontent au 18 juin 2020. Ce jour-là, il aurait profité de consultations pour imposer des touchers vaginaux et rectaux à deux femmes sous prétexte de rechercher des hémorroïdes ou un excès de protéines. Une troisième patiente dénonce des attouchements, sans pouvoir attester d’une pénétration. Toutes décrivent des actes humiliants, réalisés sans gants ni justification médicale claire.

Placé sous contrôle judiciaire dès 2022, le médecin se voyait déjà interdit d’exercer seul. En mai 2025, l’ARS Normandie étendait cette suspension à l’ensemble du territoire. Pourtant, devant la chambre disciplinaire, il a maintenu sa version : dans le contexte post-confinement, l’absence de tests Covid-19 l’aurait contraint à des examens « approfondis ». Une explication balayée par l’Ordre, qui y voit des « manquements graves » à la déontologie, « portant atteinte à la dignité des patientes ».

Le procureur Rémi Coutin précise les chefs d’accusation : « viols par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions » pour deux victimes, et « agression sexuelle » pour la troisième. Comment un professionnel de santé en vient-il à bafouer aussi ouvertement la confiance de ses patientes ? Pourquoi ces actes, commis en une seule journée, n’ont-ils été révélés que des années plus tard ?

Le médecin conteste toujours les faits. Pour lui, ces gestes relevaient d’une « nécessité clinique » face à une maladie multisystémique supposée. Pourtant, aucun protocole ne justifie de telles pratiques. Les victimes, elles, parlent d’un abus de pouvoir, d’une autorité médicale détournée à des fins personnelles.

Le procès de mai 2026 promettait d’être scruté. Il posera une question centrale : jusqu’où peut-on tolérer l’arbitraire sous couvert de « circonstances exceptionnelles » ? Entre la parole des victimes et la défense d’un praticien expérimenté, la justice devra démêler les zones d’ombre d’une affaire qui secoue le monde médical normand. Source

Viol et voyeurisme : 12 ans de prison pour un Sarthois aux agissements sordides

Un homme de 46 ans a écopé de douze ans de réclusion criminelle pour viol sur son ex-compagne et voyeurisme. Le procès, qui s’est tenu les 23 et 24 septembre 2025 devant la cour criminelle du Mans, a révélé des faits glaçants. Tout commence en septembre 2023, dans un supermarché de Sablé-sur-Sarthe. Un vigile surprend l’accusé en train de filmer sous la jupe d’une cliente. Sur son téléphone, les enquêteurs découvrent 72 vidéos compromettantes.

Mais le pire reste à venir. Parmi ces enregistrements, trois séquences montrent l’homme en train d’agresser sexuellement son ex-compagne en novembre 2022. Les images, insoutenables, révèlent l’usage d’un flacon de déodorant comme instrument de torture. La victime, sous l’emprise de la peur, n’avait jamais osé porter plainte. Pourquoi ce silence ? Comment un tel calvaire a-t-il pu durer sans alerte ?

Les débats ont rappelé, par leur gravité, l’affaire Dominique Pelicot. Les magistrats ont souligné la préméditation des actes, ainsi que la dimension systématique du voyeurisme. L’accusé, impassible, a tenté de minimiser les faits. Pourtant, les preuves vidéo, accablantes, ont scellé son sort. Les experts ont insisté sur le traumatisme durable infligé aux victimes, notamment lorsque l’agresseur est un proche. Source

Viols en France : pourquoi 97 % des victimes n’obtiennent-elles jamais justice ?

Les chiffres sont accablants : seulement 3,32 % des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation. Le Haut Conseil à l’Égalité (HCE) tire la sonnette d’alarme dans un rapport publié mercredi, révélant un système judiciaire défaillant. Entre 2016 et 2024, les plaintes pour viol sur majeurs ont triplé, mais les condamnations n’ont progressé que de 30 %. Pire, 153 000 personnes déclarent avoir subi un viol ou une tentative en un an, tandis que seules 19 155 osent porter plainte.

Le constat est sans appel : la justice française échoue à protéger les victimes. En 2023, 17 177 individus ont été mis en cause, mais 11 527 dossiers ont été classés sans suite, soit un taux vertigineux de 67 %. « Les enquêtes manquent de rigueur, les preuves ne sont pas recueillies correctement », dénonce Bérangère Couillard, présidente du HCE. Résultat, moins de 1 % des victimes déclarées voient leur agresseur condamné.

Pourquoi un tel échec ? Le HCE pointe du doigt des failles structurelles : formation insuffisante des professionnels, absence d’Unités médico-judiciaires (UMJ) dans tous les départements, et inégalités criantes dans l’accès à la défense. « Les mis en cause bénéficient d’avocats commis d’office, mais 90 % des victimes doivent payer les leurs », souligne Bérangère Couillard. Le rapport propose 61 mesures, dont l’extension des dispositifs de protection des victimes de violences conjugales aux agressions sexuelles, et une aide juridictionnelle automatique dès le dépôt de plainte.

Le HCE exige aussi une meilleure prise en compte du psychotraumatisme. « Les victimes sont souvent re-victimisées par un système qui doute de leur parole », explique l’instance. Pourtant, sans preuves solides, les classements sans suite restent la norme. La justice doit-elle enfin adapter ses méthodes, ou les victimes continueront-elles à payer le prix d’un système à bout de souffle ? Source

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