Ukraine : Pokrovsk sous pression, la Russie prépare-t-elle une offensive décisive ?
La guerre en Ukraine entre dans une phase critique. Plus de 156 combats ont été recensés cette semaine, avec une intensification des affrontements autour de Pokrovsk, ville stratégique de la région de Donetsk. L’armée ukrainienne affirme avoir contenu plusieurs offensives russes, mais Moscou masse des troupes et des blindés. Une bataille majeure se prépare-t-elle ?
Les forces russes concentrent leurs efforts sur Pokrovsk, point névralgique pour le contrôle de Donetsk. Les observateurs militaires soulignent une accumulation inhabituelle de chars et d’infanterie mécanisée. Si cette offensive se concrétise, elle pourrait devenir l’un des engagements les plus violents depuis 2022. Pendant ce temps, les frappes russes ne faiblissent pas : plus de 2 000 ont été enregistrées récemment dans la région, faisant des victimes civiles. Même Kiev n’est pas épargnée. Des attaques aériennes ont visé le siège du gouvernement ukrainien, rappelant la vulnérabilité des infrastructures critiques.
Sur le front diplomatique, 26 pays se sont engagés à offrir des garanties de sécurité à l’Ukraine en cas de cessez-le-feu. Pourtant, la Russie rejette toute trêve sous les conditions actuelles. Les discussions entre Washington et Moscou se poursuivent, mais aucune rencontre entre Zelensky et Poutine n’est envisagée. Le rapport de force militaire reste tendu : les gains territoriaux russes sont lents, mais constants.
Malgré les combats, une majorité d’Ukrainiens soutient désormais un accord de paix. Celui-ci prévoirait un gel du front et des garanties internationales. Cette évolution reflète une lassitude croissante face à un conflit qui s’enlise. Pourtant, sur le terrain, chaque jour apporte son lot de violences et d’incertitudes. Source
Gaza sous les bombes : 60 000 morts, famine et reconnaissance de la Palestine en jeu
Cette semaine, Gaza subit une escalade sans précédent des frappes israéliennes. L’armée a annoncé l’utilisation d’une « force inégalée » contre Gaza-ville, poussant près d’un demi-million de Palestiniens à fuir. Les bombardements ont fait des centaines de victimes civiles, dont des enfants, et réduit des quartiers entiers en décombres. Les hôpitaux, les écoles et les infrastructures vitales sont régulièrement ciblés, aggravant une crise humanitaire déjà catastrophique.
Dans le nord de Gaza, la famine a été officiellement déclarée. Les stocks de nourriture s’épuisent, l’eau potable se raréfie, et les organisations humanitaires peinent à accéder aux zones assiégées. Les images de familles affamées, d’enfants sous-alimentés et de rues jonchées de débris circulent sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation internationale.
Sur le front diplomatique, un sommet historique se tiendra le 22 septembre 2025 à l’ONU. La France, suivie par le Royaume-Uni, le Canada, la Belgique et l’Australie, doit reconnaître officiellement l’État de Palestine. Cette décision, prise malgré l’opposition farouche d’Israël et des États-Unis, vise à relancer la solution à deux États. Pourtant, le Hamas, toujours actif militairement, reste un obstacle majeur à toute trêve durable.
Le bilan humain est effroyable : plus de 60 000 morts depuis octobre 2023. Chaque jour, les combats font de nouvelles victimes. Le conflit s’étend aussi au Liban, où les frappes se multiplient, tandis que les États-Unis renforcent leur soutien logistique et militaire à Israël. Aucune issue politique ne se dessine. Les négociations sont au point mort, et les opérations israéliennes se prolongent, sans perspective de cessez-le-feu. Source
RDC : pourquoi l’est du pays s’enlise-t-il dans une spirale de violences meurtrières ?
Cette semaine, l’est de la République démocratique du Congo (RDC) reste le théâtre d’un conflit armé sans répit. Les forces gouvernementales (FARDC) affrontent plusieurs groupes rebelles, dont le M23 et les Forces démocratiques alliées (ADF). Ces derniers, affiliés à l’État islamique, ont frappé simultanément deux villages du Nord-Kivu, Ntoyo et Fotodu. Bilan : plus d’une centaine de civils tués en quelques heures.
Les ADF multiplient les attaques ciblées, malgré les accords de paix signés en 2025. Leur stratégie ? Semer la terreur pour affaiblir l’autorité de Kinshasa. Pendant ce temps, au Sud-Kivu, les combats entre l’armée congolaise et le M23 s’intensifient. Ce groupe, soutenu selon la RDC par le Rwanda, contrôle toujours des territoires stratégiques. Les pourparlers de paix, soutenus par des acteurs internationaux, peinent à faire taire les armes.
La situation humanitaire se dégrade. Des milliers de déplacés fuient les zones de combat, sans accès à l’eau ni à la nourriture. Les accusations entre Kinshasa et Kigali s’enchaînent. La RDC dénonce l’implication directe de l’armée rwandaise aux côtés des rebelles. Le Rwanda, lui, rejette ces allégations. Ce climat de méfiance entrave toute avancée diplomatique.
Les civils paient le prix fort. Chaque jour, des familles sont déchirées par les balles ou les explosions. Les ONG alertent sur une crise oubliée, alors que les médias internationaux se concentrent ailleurs. Pourtant, les enjeux sont immenses : stabilité régionale, sécurité alimentaire, et survie de populations entières. Source
Venezuela vs États-Unis : Maduro mobilise, Trump frappe, la guerre larvée s’intensifie
Cette semaine, les Caraïbes deviennent le théâtre d’une escalade inédite entre Caracas et Washington. Le Venezuela, dirigé par Nicolás Maduro, accuse les États-Unis de mener une « guerre non déclarée ». En réaction au déploiement d’une flottille navale américaine pour une opération anti-drogue, le régime vénézuélien a lancé des manœuvres militaires sur l’île de La Orchila. Navires, aéronefs et troupes marines s’y entraînent, tandis que l’armée forme des civils des quartiers populaires au maniement des armes.
Pour Maduro, cette mobilisation répond à une menace directe : le renversement de son gouvernement et le contrôle des ressources pétrolières. « Ils veulent notre pétrole, notre or, notre indépendance », a-t-il déclaré, appelant à une « résistance prolongée ». La population, déjà fragilisée par la crise économique, se retrouve enrôlée dans une logique de défense nationale. Les images de civils armés, encadrés par des soldats, circulent sur les réseaux sociaux, alimentant les craintes d’un conflit ouvert.
De l’autre côté, Donald Trump assume une posture offensive. Son administration revendique des frappes contre des navires suspectés de narcotrafic, faisant plusieurs morts. Caracas dénonce des « actes de guerre illégaux » et un « plan impérialiste ». Les tensions s’exacerbent : chaque camp brandit ses arguments, chaque action en appelle une autre. Les Caraïbes, zone stratégique pour le trafic et les ressources, deviennent un terrain d’affrontement indirect.
Les observateurs s’interrogent : jusqu’où ira cette escalade ? La mobilisation civile au Venezuela, inédite depuis des années, révèle une stratégie de survie politique. Maduro mise sur l’union nationale face à la pression américaine. Mais dans les rues de Caracas, certains voient surtout un régime en quête de légitimité, prêt à instrumentaliser la peur pour se maintenir. Source
Soudan : 75 morts sous les drones, une guerre sans fin en vue ?
Cette semaine, le Soudan s’enfonce davantage dans le chaos. Les affrontements entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR) redoublent d’intensité, notamment à Khartoum, Merowe et El Fasher. Le 19 septembre 2025, une frappe de drone attribuée aux paramilitaires a tué au moins 75 personnes près d’El Fasher. Cet épisode macabre illustre l’escalade d’une guerre qui épargne de moins en moins les civils.
Sur le terrain, la situation humanitaire vire au cauchemar. Des milliers de déplacés fuient vers les frontières, tandis que ceux qui restent subissent des pénuries dramatiques. Nourriture, eau potable, soins médicaux, électricité : tout manque. Les communications sont coupées, isolant davantage les populations. Les hôpitaux, déjà sous-équipés, peinent à soigner les blessés sous les bombardements.
Les tentatives de trêve, pourtant négociées sous l’égide de l’ONU et d’autres acteurs internationaux, échouent systématiquement. Aucun cessez-le-feu ne tient. L’aéroport international de Khartoum reste fermé, symbole d’un pays à l’arrêt. Au Darfour, les violences ethniques s’ajoutent aux combats, aggravant une crise déjà insoutenable.
La communauté internationale s’alarme, mais les appels à la désescalade restent lettres mortes. Les drones frappent, les milices progressent, et les civils paient le prix fort. Les observateurs redoutent une détérioration encore plus brutale dans les semaines à venir. Les stocks de vivres s’amenuisent, les camps de réfugiés débordent, et les espoirs de paix s’éloignent. Source
Haïti 2025 : les gangs asphyxient Port-au-Prince, l’État impuissant
En ce 22 septembre 2025, Haïti s’enfonce dans un cauchemar sécuritaire et humanitaire sans précédent. Les gangs armés, notamment le redouté G9 Family and Allies, étendent leur emprise sur près de 40 % de Port-au-Prince. Leur stratégie est claire : bloquer les dépôts de carburant, paralyser les hôpitaux, fermer les écoles et asphyxier la population. Résultat ? Une pénurie généralisée, une inflation galopante et une capitale à l’arrêt.
Les chiffres de l’ONU glacent le sang. Entre avril et juin 2025, plus de 1 500 personnes ont péri dans les violences. Les affrontements entre groupes rivaux, les enlèvements contre rançon et les massacres ciblés se multiplient. Les Haïtiens vivent sous la menace permanente, tandis que les violences sexuelles et l’exploitation des plus vulnérables explosent. La police nationale, sous-équipée et sous-numéraire, ne parvient pas à endiguer la vague de terreur.
Le blocus des infrastructures stratégiques aggrave une crise déjà insoutenable. Sans essence, les générateurs s’arrêtent, les soins médicaux deviennent inaccessibles, et les denrées alimentaires se raréfient. Les déplacements forcés de populations se comptent par milliers, transformant des quartiers entiers en zones de non-droit. Pourtant, les appels de la communauté internationale peinent à se concrétiser. Les États-Unis et l’ONU réclament une force internationale pour soutenir les autorités locales, mais les divisions politiques retardent toute action efficace.
L’État haïtien, lui, semble tétanisé. Les institutions fonctionnent au ralenti, quand elles ne sont pas carrément infiltrées par les groupes criminels. Les rapports onusiens parlent d’une « situation extrêmement préoccupante », où l’impunité règne et où les droits humains sont piétinés quotidiennement. Les Haïtiens, abandonnés à leur sort, organisent tant bien que mal des réseaux de solidarité. Mais jusqu’à quand ? Source
