CMA Médias a annoncé l’intégration de Brut ce lundi, marquant une étape majeure dans sa stratégie d’expansion. Cette opération a élargi l’influence du groupe sur le paysage médiatique français. Brut, reconnu pour ses formats adaptés aux réseaux sociaux et au public jeune, s’ajoute désormais à un portefeuille déjà composé de BFMTV, RMC, La Tribune, La Provence, Corse Matin et La Tribune Dimanche.
Depuis plusieurs années, CMA Médias cherchait à diversifier ses canaux. Le groupe, filiale de CMA CGM fondée par Rodolphe Saadé, consolidait progressivement sa présence dans la presse écrite, la télévision et la radio. Cette stratégie visait à couvrir un spectre plus large du public français.
Avec Brut, l’accent était mis sur le numérique et l’influence sociale. La création d’un pôle dédié aux réseaux sociaux devait renforcer les synergies entre médias traditionnels et plateformes digitales. L’ensemble représentait désormais plus de 1 600 journalistes, faisant de CMA Médias la deuxième rédaction du pays.
Cependant, cette concentration médiatique soulevait des inquiétudes. Des sociétés de journalistes exprimaient leurs doutes sur l’indépendance éditoriale, notamment après la diffusion de positions de Rodolphe Saadé dans certains titres du groupe. La direction réaffirmait l’autonomie de ses équipes face à ces critiques.
L’acquisition de Brut illustre une mutation profonde : CMA Médias s’impose désormais comme un acteur central, capable d’influencer à la fois l’opinion publique et la circulation de l’information.
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