Le ministre chypriote des Finances Makis Keravnos a déclaré lundi que le coût du projet Great Sea Interconnector restait incertain, oscillant entre 2 et 3 milliards d’euros. Il a exprimé ses inquiétudes concernant l’impact sur les consommateurs d’électricité et sur l’absence de calendrier clair pour la mise en service.
Le projet, présenté comme stratégique pour connecter Chypre au réseau électrique européen, rencontrait déjà des obstacles. Les tensions avec la Turquie ralentissaient les travaux sous-marins et compliquaient les négociations. L’absence de garanties financières et techniques renforçait les doutes sur sa viabilité.
Le ministre a indiqué avoir exigé des documents précis sur les engagements financiers, notamment les 125 millions d’euros que Chypre devrait verser d’ici 2030. Sur ce montant, 25 millions étaient inscrits au budget 2025 mais restaient gelés. Cette inscription représentait davantage un alignement sur des décisions passées qu’un décaissement immédiat.
Les déclarations ont ravivé les incertitudes. Une enquête du procureur européen sur l’utilisation des fonds et les divergences internes au gouvernement chypriote accentuaient les tensions. La Grèce, soutien du projet, appelait Chypre à clarifier sa position, révélant l’ampleur des enjeux financiers et géopolitiques autour du GSI.
