Quatre ans de prison pour un faux champagne fabriqué dans l’Aisne

Le tribunal correctionnel de Reims a condamné Didier Chopin à quatre ans de prison, dont 18 mois ferme, pour avoir fabriqué du faux champagne. L’affaire a éclaté en 2023 après le signalement d’une salariée et a révélé un préjudice de plusieurs millions d’euros. Entre 2022 et 2023, l’homme produisait des bouteilles à partir de vins bon marché d’Espagne et d’Ardèche, enrichis d’arômes artificiels et de gaz carbonique, revendus ensuite sous de fausses étiquettes de champagne. Les pertes ont touché directement le Comité Champagne et plusieurs distributeurs, dont la centrale d’achat Leclerc.

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Depuis plusieurs années, Didier Chopin visait une expansion rapide, sans toujours respecter les règles du secteur viticole. Sa stratégie commerciale reposait sur des volumes croissants, quitte à contourner les appellations protégées. Ce mode opératoire montrait une recherche de profit qui semblait primer sur la tradition et l’authenticité. La fraude apparaît désormais comme le prolongement d’une pratique où l’opacité prenait le pas sur la qualité.

Outre sa peine de prison, le vigneron a écopé d’une interdiction définitive de gérer une société, d’une amende de 100 000 euros et du versement de plusieurs millions d’euros de dommages et intérêts. Son épouse a été condamnée à deux ans avec sursis et frappée de la même interdiction. L’homme a tenté de fuir au Maroc avant d’être rattrapé par la justice. D’autres procédures l’attendent, notamment pour des accusations de violences sexuelles.

Que pensez-vous de cette affaire et de ses conséquences pour l’image du champagne français ?

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