Arthur Conan Doyle a publié en 1900 The Great Boer War, un ouvrage documentaire rédigé alors que le conflit faisait encore rage. Dès sa parution, le livre a connu un large succès et a été réédité à seize reprises avant la fin des hostilités en 1902. L’auteur y détaillait les pertes, les affrontements et les témoignages recueillis en Afrique du Sud, offrant ainsi un tableau vivant d’une guerre encore incertaine.
Depuis plusieurs années, Doyle s’intéressait aux tensions coloniales qui opposaient l’Empire britannique aux Boers. Il voyait dans ce conflit une épreuve historique et considérait que l’opinion publique devait disposer d’un récit complet et rigoureux. Ses rencontres avec des combattants convalescents et ses échanges avec des habitants locaux lui permettaient de croiser les sources, même si certaines imprécisions demeuraient.

Lorsque l’ouvrage fut achevé en septembre 1900, les autorités britanniques croyaient la guerre terminée. Pourtant, les combats se poursuivaient encore deux ans, prolongeant l’épreuve et révélant la complexité d’un affrontement colonial qui avait déjà bouleversé des milliers de vies.
L’analyse de Doyle illustrait la volonté de son époque de documenter chaque bataille et de donner une voix aux acteurs de terrain. Ce témoignage, à la fois militaire et politique, reste aujourd’hui une trace historique précieuse d’un conflit qui avait marqué durablement l’Afrique australe.
Pensez-vous que les récits d’auteurs engagés peuvent encore influencer notre vision des guerres passées ?
