Coupe du monde de rugby 2023 : fiasco financier derrière un succès populaire ?

Le rapport tant attendu de la Cour des comptes sur l’organisation de la Coupe du monde de rugby 2023 vient d’être rendu public. Derrière l’engouement populaire, les chiffres parlent d’eux-mêmes : pertes lourdes, gouvernance contestée, décisions stratégiques risquées. Une ombre plane désormais sur ce qui était présenté comme une vitrine pour la France du sport.

J’ai lu ce rapport avec attention. Il est cinglant. Oui, l’événement a séduit les foules, avec 55 millions d’euros de recettes directes. Mais cette réussite cache une autre réalité : des pertes qui pourraient dépasser les 70 millions d’euros. Le centre de formation « Campus 2023 » affiche à lui seul un déficit de 15,9 millions. Le programme de voyages et d’hospitalités lié à l’événement pourrait, selon l’issue des litiges, engloutir jusqu’à 53 millions d’euros.

La Fédération française de rugby (FFR), elle, pourrait être directement impactée avec une perte nette comprise entre 11,3 et 29,1 millions d’euros. Cette hémorragie financière questionne. Où était l’État ? Où était la FFR ? Le Groupement d’intérêt public (GIP) « France 2023 », piloté par Claude Atcher jusqu’à son éviction en 2022, est pointé du doigt pour sa gestion opaque. Entre 2018 et 2022, aucun contrôle efficace n’a été exercé par les membres fondateurs, dont l’État lui-même.

Le projet Campus 2023, censé allier sport et insertion professionnelle, n’a pas tenu ses promesses. La Cour parle de financement « hasardeux » et d’objectifs « non atteints », malgré les 60 millions d’euros injectés par l’État.

Aujourd’hui, des actions en justice sont envisagées. Claude Atcher, Bernard Laporte et Alexandre Martinez pourraient être poursuivis personnellement. La responsabilité civile, pénale ou administrative est désormais sur la table.

Comment un tel dérapage a-t-il pu se produire sous les yeux des institutions ? La question est posée. Réagissez dans les commentaires ci-dessous.

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