Le sénateur conservateur Miguel Uribe, 39 ans, a été victime samedi à Bogota d’une tentative d’assassinat au cours d’un rassemblement de campagne. Alors qu’il prononçait un discours dans l’ouest de la capitale, trois coups de feu ont éclaté. Deux balles l’ont touché à la tête, une au genou.
La scène, filmée et diffusée en direct sur les réseaux sociaux, montre l’élu effondré, ensanglanté, sur le toit d’un véhicule. Immédiatement pris en charge, il a été héliporté à la clinique Santa Fe, où il subit une intervention neurochirurgicale d’urgence. Son état est jugé critique. Sa femme a publié un message appelant à l’unité autour de sa survie.
Le tireur, identifié comme un mineur, a été interpellé sur place par les gardes du corps de M. Uribe après avoir été blessé à une jambe. L’attaque, survenue vers 17h30 (heure locale), a également fait deux autres blessés. Le maire de Bogota a confirmé la sécurité du périmètre.
Figure montante du Centre démocratique, Uribe incarnait l’alternative conservatrice face à l’actuel président Gustavo Petro. L’ancien chef de l’État, Alvaro Uribe – sans lien de parenté – a qualifié l’acte « d’attaque contre un espoir pour la patrie ».
Le président Petro a dénoncé un « jour de douleur », appelant au respect de la vie et au rejet de toute forme de violence politique. Une récompense de 700 000 dollars a été annoncée pour toute information utile à l’enquête. L’ONU, les États-Unis et plusieurs dirigeants sud-américains ont exprimé leur solidarité.
La Colombie fait face à une recrudescence des tensions politiques à l’approche de la présidentielle de 2026. L’attentat contre Miguel Uribe marque un tournant, rappelant les heures sombres de la violence politique.
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