En quelques heures, plusieurs grandes villes indonésiennes ont été secouées par de violentes manifestations qui ont fait trois victimes. Le drame a éclaté après la mort d’un chauffeur de moto-taxi de 21 ans, percuté par une fourgonnette de la police paramilitaire à Makassar. La colère populaire a rapidement pris la forme d’incendies, dont celui du bâtiment du conseil provincial, où trois personnes ont perdu la vie. D’autres attaques contre des véhicules et des biens publics ont aggravé le bilan.
Ces tensions s’inscrivaient dans un climat de mécontentement social persistant. Depuis plusieurs mois, des protestations dénonçaient les salaires et les avantages jugés excessifs des députés, notamment des allocations de logement très supérieures au revenu moyen. La mort brutale du jeune conducteur a cristallisé ces frustrations, transformant un mouvement social en soulèvement meurtrier.

Le président Prabowo Subianto a promis une enquête transparente, tandis que le chef de la police locale a présenté des excuses publiques et annoncé l’arrestation du policier impliqué. Ces heurts, parmi les plus violents de ces dernières années, ont poussé certaines plateformes comme TikTok à restreindre temporairement leurs services en Indonésie. Plusieurs gouvernements étrangers recommandent désormais la prudence à leurs ressortissants sur place.
Ces violences mettent en lumière une méfiance croissante envers les autorités et une fracture sociale encore vive. Qu’en pensez-vous : ces manifestations traduisent-elles une crise profonde en Indonésie ?
