Un dévoilement inattendu dans la nuit du 17 août
Dans la nuit du 17 août 2025, les réseaux ukrainiens ont été bouleversés par une révélation. Le photojournaliste Yefrem Lukatsky, collaborateur de l’Associated Press, a publié les premières images d’un nouveau missile de croisière ukrainien baptisé Flamingo. En quelques heures, l’annonce a éclipsé tous les autres sujets d’actualité, à l’exception d’une rencontre à la Maison-Blanche.
À ce moment, l’existence du missile ne faisait plus de doute. Plus encore, il était déjà produit en série, signe que l’Ukraine avait franchi avec succès les étapes d’essais et de certification.
Une ambition militaire qui s’inscrivait dans le temps long
Depuis plusieurs années, les ingénieurs ukrainiens travaillaient à doter leur pays d’une capacité de frappe indépendante et de longue portée. L’idée persistait que Kyiv devait pouvoir atteindre des objectifs stratégiques sur le territoire russe, sans dépendre totalement de l’aide occidentale.
Le projet, longtemps resté discret, avait trouvé sa concrétisation avec le Flamingo, un missile à la portée annoncée de 3 000 kilomètres.
Données techniques du missile Flamingo
- Portée : 3 000 km
- Charge militaire : 1 000 à 1 150 kg
- Poids au décollage : 6 tonnes
- Vitesse maximale : 950 km/h
- Autonomie de vol : plus de 4 heures
- Précision : 14 mètres (CEP)
Comparaison avec les Tomahawk et Storm Shadow
Face aux missiles occidentaux bien connus, le Flamingo affiche des caractéristiques supérieures. Sa portée dépasse deux fois celle du Tomahawk Block V (1 600 km) et plusieurs fois celle du Storm Shadow (560 km maximum). Sa charge utile, d’une tonne, double celle de ses équivalents.
En revanche, sa masse plus élevée et l’absence de technologie furtive en font une cible plus visible pour les radars adverses.
Origine et partenariat industriel
Derrière le nom exotique se cache une filiation directe avec le missile FP-5, présenté en février 2025 au salon IDEX d’Abou Dhabi par le groupe britanno-émirati Milanion. Plusieurs experts estiment que la société ukrainienne Fire Point, identifiée comme fabricant du Flamingo, partage en réalité des racines avec Milanion, que ce soit par ses dirigeants ou ses ingénieurs.
Le surnom Flamingo viendrait de la couleur rose du prototype initial.
Une arme pensée pour la production massive
Selon Milanion, la conception privilégiait la simplicité. Le missile dispose d’ailes fixes, se lance depuis une plateforme terrestre et peut être produit à plus de 50 unités par mois. Cette orientation industrielle réduit les coûts : un Flamingo reviendrait entre 360 000 et 850 000 dollars, bien moins qu’un Tomahawk (1,8 à 4,2 millions de dollars).
Points forts et faiblesses
Avantages :
- Portée stratégique de 3 000 km
- Charge militaire exceptionnelle
- Conception adaptée à la production en série
Limites :
- Manque de furtivité
- Préparation au tir longue (20 à 40 minutes)
- Taille importante (6 m d’envergure, 6 tonnes au lancement)
Ces caractéristiques rendent le missile plus vulnérable aux radars aériens. Son efficacité dépendra donc des tactiques d’emploi et de la saturation des défenses adverses.
Réactions politiques à Kyiv
Le 18 août, le ministre de la Défense Denys Shmyhal a confirmé le développement d’une arme « très puissante ». Le 21 août, le président Volodymyr Zelensky a salué « le missile le plus réussi de l’arsenal ukrainien ».
Pour Kyiv, l’enjeu est clair : disposer d’un outil stratégique indépendant, capable de frapper au cœur de l’industrie militaire russe.
Une nouvelle étape dans la guerre ?
L’apparition du Flamingo rebat les cartes du conflit. En offrant à l’Ukraine une portée de frappe inédite, il menace les infrastructures militaires russes au-delà de Moscou. Mais son succès opérationnel dépendra de sa capacité à percer les défenses aériennes, encore solides, de la Fédération de Russie. Source 1 Source 2
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