Le 10 septembre prochain, le mouvement « Bloquons tout » lancera une mobilisation nationale contre le projet budgétaire présenté par François Bayrou. L’appel circulera largement sur les réseaux sociaux, en dehors des canaux syndicaux, et réunira colères fiscales, sociales et politiques. Dès son déclenchement, il placera le gouvernement face à une contestation difficile à contenir.
À l’origine, l’initiative émergera d’un compte conservateur prônant une « France souveraine » et attachée à ses « racines chrétiennes ». Elle portera donc une tonalité marquée à droite, voire à l’extrême droite selon certains analystes. Progressivement, des figures issues des « gilets jaunes » et d’autres horizons viendront la renforcer, lui donnant une portée plus transversale.
La France insoumise annoncera alors son soutien. Jean-Luc Mélenchon et plusieurs cadres insoumis appelleront à une session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour déposer une motion de censure. Dans un texte diffusé le 17 août, ils nieront toute racine d’extrême droite et inviteront collectifs et organisations à se rallier. Cette position illustrera un rôle classique pour un parti politique : choisir d’appuyer ou non une initiative sociale afin d’en élargir la portée.
Certains membres de « Bloquons tout » exprimeront leur méfiance, craignant une instrumentalisation. Pourtant, LFI insistera sur l’urgence de bâtir un front populaire pour renverser le gouvernement Bayrou et transformer une initiative citoyenne en mobilisation nationale.
Pensez-vous que « Bloquons tout » deviendra un mouvement citoyen durable ou restera-t-il un outil politique ?
