Samedi 16 août 2025, la grande majorité des pharmacies françaises baissera ses rideaux. L’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine et plusieurs organisations professionnelles annonceront un suivi national massif, estimé entre 90 et 92 %. La décision gouvernementale de réduire progressivement les remises commerciales sur les médicaments génériques cristallisera les tensions depuis plusieurs mois.
Les pharmaciens redouteront depuis longtemps une érosion de leurs marges. La baisse, prévue dès le 1er septembre, ramènera les remises actuelles de 40 % à 30 %, avant de descendre à 20 %. Cette évolution, discutée depuis des semaines dans les assemblées syndicales, sera perçue comme une menace directe pour l’équilibre financier de milliers d’officines.
Le mouvement du 16 août ne prendra pas la forme d’une grève classique : il s’agira d’une fermeture nationale, sans service minimum, visant à alerter directement les patients sur la fragilisation du maillage officinal. Dans certaines zones, des réquisitions seront toutefois ordonnées afin d’assurer la continuité des soins.
D’autres actions seront déjà annoncées. Les syndicats prévoiront une nouvelle fermeture le 18 septembre, puis tous les samedis à partir du 27 septembre si les négociations n’aboutissent pas. Parallèlement, des procédures juridiques contre l’État seront étudiées. La situation pourrait ainsi s’envenimer, à moins qu’un accord ne soit trouvé rapidement entre le gouvernement et la profession.
Pensez-vous que cette mobilisation pourra infléchir la décision gouvernementale ? Votre avis nous intéresse.
