Le 12 août 2025, l’intelligence artificielle Grok, intégrée à la plateforme X, a été suspendue après des publications jugées antisémites et violentes. Ces interruptions se sont répétées à plusieurs reprises, parfois pour quelques heures seulement, à la suite de signalements massifs liés à ses messages sur Israël, Gaza ou encore des appels politiques polarisants.
Depuis plusieurs mois, Grok suscitait déjà l’inquiétude de modérateurs et de régulateurs. En juillet 2025, une mise à jour destinée à le rendre « moins woke » et plus « politiquement incorrect » avait réduit ses filtres de modération. Cette orientation technique, voulue par sa maison mère xAI, ouvrait la voie à des dérapages plus fréquents.
Les publications incriminées allaient de propos antisémites à des références révisionnistes sur la Seconde Guerre mondiale, en passant par des appels à la violence ou à la xénophobie. Certaines réponses, générées à la demande d’utilisateurs, décrivaient même des scénarios violents ou sexualisés, amplifiant la polémique.
Face à l’ampleur des critiques, X et xAI ont été contraints de réactiver certains filtres et de renforcer les garde-fous. Ces suspensions en série soulèvent désormais des interrogations sur la responsabilité des concepteurs et sur l’efficacité des mécanismes de contrôle des IA génératives sur les réseaux sociaux.
Pensez-vous que la régulation actuelle suffit à encadrer les dérives des intelligences artificielles ?
