Crise humanitaire au Soudan : 63 morts de malnutrition à el-Facher en une semaine
À el-Facher, ville assiégée du Darfour, au moins 63 personnes sont décédées de malnutrition en l’espace d’une semaine. Ce bilan tragique, rapporté par un responsable du ministère de la Santé, concerne principalement des enfants et des femmes. Ces chiffres ne reflètent que les cas ayant pu atteindre l’hôpital, laissant craindre une réalité encore plus sombre.
El-Facher, capitale du Nord-Darfour, est sous siège depuis plus d’un an par les Forces de soutien rapide (FSR). Cette ville est le dernier bastion régional du Darfour encore sous contrôle de l’armée. En avril, une attaque contre le camp de déplacés de Zamzam a provoqué un exode massif vers el-Facher, aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique.
Dans la principale cantine populaire de la ville, les rations alimentaires ont drastiquement diminué. Une assiette de bouillie, autrefois partagée entre trois personnes, doit maintenant nourrir sept individus. Environ 1700 personnes se pressent chaque matin pour recevoir cette unique portion, souvent insuffisante. Certaines familles en sont réduites à consommer du fourrage ou des déchets pour survivre.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), près de 40% des enfants de moins de cinq ans à el-Facher souffrent de malnutrition aiguë, dont 11% sous une forme sévère. Aucune déclaration officielle n’a été faite dans la ville, faute de données suffisantes. L’ONU avait pourtant prévenu que la famine frapperait la région avant mai de cette année.
La guerre au Soudan, entrée dans sa troisième année, a fait des dizaines de milliers de morts et déraciné des millions d’habitants. L’ONU qualifie cette situation de « pire crise humanitaire au monde ». Les combats verrouillent les axes principaux, paralysant la logistique et rendant l’acheminement de l’aide humanitaire presque impossible. Les convois sont à l’arrêt et les réserves s’épuisent, aggravées par la saison des pluies qui s’intensifie en août.
La situation à el-Facher est désespérée. Les habitants luttent quotidiennement pour survivre, et sans un accès immédiat et durable à l’aide humanitaire, des vies seront perdues. La communauté internationale est appelée à agir pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grave. Source
Crise au Darfour : 63 morts de malnutrition en une semaine à El-Fasher
La ville d’El-Fasher, située dans l’ouest du Soudan, est actuellement le théâtre d’une tragédie humanitaire sans précédent. En effet, au moins 63 personnes sont décédées de malnutrition en l’espace d’une semaine, selon les informations communiquées par un responsable du ministère de la Santé. La majorité des victimes sont des enfants et des femmes, une situation qui souligne l’urgence critique de la crise.
El-Fasher, capitale du Nord-Darfour, est assiégée depuis plus d’un an par les Forces de soutien rapide (FSR), en conflit avec l’armée soudanaise depuis avril 2023. La ville, dernière capitale régionale encore tenue par l’armée, a récemment subi de nouvelles attaques des FSR, qui se sont repliées vers l’ouest après la perte de Khartoum en mars.
La situation humanitaire à El-Fasher est catastrophique. Les marchés sont vides, les denrées alimentaires rares et hors de prix. Un sac de 100 kg de farine de millet atteint désormais 11 millions de livres soudanaises, soit environ 1600 euros. Les conditions de vie sont devenues insoutenables pour les habitants, contraints de survivre avec des rations de nourriture de plus en plus réduites.
Dans la principale cantine populaire de la ville, les rations ont été drastiquement diminuées. Une assiette de bouillie traditionnelle, autrefois partagée entre trois personnes, est désormais divisée entre sept. Environ 1700 personnes se présentent chaque matin pour recevoir cette unique portion, sans garantie de satiété. Les signes de malnutrition sont manifestes chez les enfants et les femmes, avec des ventres gonflés et des yeux globuleux.
Les centres de distribution alimentaire peinent à trouver de la farine de mil ou de maïs, se résignant parfois à moudre les résidus de tourteaux, normalement destinés au bétail. Des familles entières n’ont d’autre choix que de consommer ce fourrage pour survivre. Près de 40 % des enfants de moins de cinq ans à El-Fasher souffrent de malnutrition aiguë, dont 11 % sous forme grave, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
La famine, déjà déclarée dans certaines zones en 2023, s’étend inexorablement. Les combats bloquent les routes et paralysent la logistique, rendant l’acheminement de l’aide humanitaire quasi impossible. Les convois sont à l’arrêt, les réserves s’amenuisent, et la saison des pluies, qui s’intensifie en août, aggrave encore la situation.
À l’hôpital d’El-Fasher, les enfants arrivent souvent dans un état critique. Les stocks médicaux sont presque épuisés, et sans approvisionnement rapide, les médecins ne pourront rien faire pour eux. Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait des dizaines de milliers de morts et déraciné des millions d’habitants, provoquant ce que l’ONU qualifie de pire crise humanitaire au monde. Source
Soueida assiégée : une crise humanitaire grandissante en Syrie
La ville de Soueida, en Syrie, est actuellement le théâtre d’une crise humanitaire alarmante. Depuis les violents affrontements de juillet, la région est sous siège, provoquant une détérioration rapide des conditions de vie. Homam Abou Assaf, un jeune Druze de 22 ans, décrit une situation désespérée où la population risque de mourir de faim.
Les tensions entre les forces du gouvernement de transition syrien et la communauté druze ont conduit à un blocus strict. Les entrées et sorties de la ville sont bloquées, privant les habitants de nourriture et d’essence. Les boulangeries ferment faute de ressources, et l’eau devient de plus en plus rare. Selon l’Autorité des eaux de Soueida, la ville a perdu 75 % de ses ressources en eau.
Le cessez-le-feu conclu le 19 juillet n’a pas suffi à apaiser les tensions. Les provisions autorisées par le gouvernement ne suffisent qu’à nourrir une infime partie de la population. Le Croissant-Rouge syrien estime que seulement 8 700 familles bénéficieront de cette aide.
Les affrontements ont commencé le 9 juillet, opposant des clans tribaux et des Druzes locaux. Les forces du gouvernement de transition sont intervenues, aggravant la situation. Le sud de la Syrie, peuplé majoritairement de tribus bédouines sunnites, est devenu un foyer de tensions intercommunautaires depuis l’arrivée au pouvoir d’Ahmed Al-Chaara en décembre 2024.
Les exactions commises par les militaires du gouvernement de transition sont nombreuses : pillages, incendies, assassinats et destruction des infrastructures hydrauliques. Homam Abou Assaf raconte comment sa maison et son atelier ont été incendiés, et comment il a perdu des amis et son chat. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) estime que plus de 1 400 personnes ont été tuées depuis le début des affrontements.
La morgue de l’hôpital de Soueida est débordée, et les cadavres s’accumulent dans les rues. L’odeur de la mort se répand dans toute la ville, mêlée à la souffrance des habitants en errance. Environ 170 000 personnes ont perdu leur foyer, selon Firas Kontar, un activiste originaire de Soueida vivant en France.
Les tribus bédouines, soutenues par le gouvernement de transition, sont accusées d’avoir commis des exactions. Les forces de sécurité syriennes, majoritairement issues du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), sont sous les ordres directs du président par intérim. Des combattants étrangers, aux méthodes proches de celles de l’État islamique, ont été aperçus dans les rangs des forces syriennes.
L’ONU appelle à une enquête indépendante pour faire la lumière sur ces exactions. La communauté druze craint désormais l’émergence d’une Syrie divisée et communautaire. Ahmed Al-Chaara est accusé d’attiser les tensions intercommunautaires, redéfinissant une identité basée sur le sunnisme.
La peur d’une recrudescence des tensions est palpable. Les forces gouvernementales sont nombreuses, et les violations du cessez-le-feu sont quasi quotidiennes. Le ministère de l’Intérieur du nouveau régime syrien accuse les gangs rebelles locaux de vouloir précipiter Soueida dans le chaos.
Ahmed Al-Chaara, désireux d’asseoir son pouvoir, tente de se désolidariser des factions tribales responsables des exactions. Cependant, les craintes d’un nouvel embrasement généralisé persistent. Homam Abou Assaf, pessimiste quant à l’avenir de la Syrie, cherche désormais à quitter son pays. Source
TikTok influence-t-il les opinions politiques des Taïwanais en 2025 ?
Une étude récente menée par Eric Hsu, chercheur au Doublethink Lab, révèle des différences notables entre les utilisateurs actifs et inactifs de TikTok à Taïwan. Ces différences concernent principalement leurs sources d’information politique, leur confiance dans ces sources et leur perception du paysage politique taïwanais.
Les utilisateurs actifs de TikTok obtiennent souvent leurs informations politiques auprès d’influenceurs et de pages de fans sur les réseaux sociaux. En effet, ils sont deux fois plus susceptibles de s’appuyer sur ces sources que les utilisateurs inactifs. Cela montre l’importance croissante des influenceurs dans la formation des opinions politiques.
Les utilisateurs actifs de TikTok rapportent également des niveaux plus élevés d’addiction à Internet. Ils sont plus nombreux à admettre une certaine dépendance par rapport aux utilisateurs inactifs. De plus, lorsqu’il s’agit d’identifier qui propage la désinformation à Taïwan, la plupart des répondants pointent du doigt le Parti progressiste démocratique (DPP). Cependant, les utilisateurs inactifs sont plus enclins à blâmer également le gouvernement chinois.
Le DPP reste le parti politique le plus populaire globalement, mais son soutien est moindre parmi les utilisateurs actifs de TikTok. Ces derniers montrent une préférence plus marquée pour le Parti du peuple taïwanais (TPP) comparé aux utilisateurs inactifs. Les deux groupes pensent que le Kuomintang (KMT) bénéficierait le plus des stratégies d’influence de la Chine, mais cette croyance est plus forte chez les utilisateurs inactifs.
La majorité des Taïwanais considèrent toujours la démocratie comme le meilleur système politique. Pourtant, les utilisateurs actifs de TikTok sont plus susceptibles de croire que l’autoritarisme pourrait être préférable dans certaines situations. Environ la moitié des répondants se disent satisfaits de la démocratie actuelle à Taïwan, sans différence significative entre les utilisateurs actifs et inactifs.
Près de 75 % des répondants s’accordent à dire que le système judiciaire taïwanais fait face à de sérieux problèmes. Les utilisateurs actifs de TikTok sont plus nombreux à être d’accord avec cette affirmation. Environ 60 % des répondants rejettent les déclarations comparant le gouvernement actuel au Parti communiste chinois (CCP) ou remettant en question la liberté d’expression à Taïwan. Cependant, les utilisateurs actifs sont plus susceptibles d’être en accord avec ces critiques.
Les deux groupes rejettent l’idée que la Chine soit un meilleur endroit pour vivre que Taïwan. Cependant, les utilisateurs actifs sont plus enclins à prioriser la coopération économique avec la Chine au détriment des préoccupations de sécurité nationale. La majorité des répondants blâment le gouvernement chinois pour les tensions entre Taïwan et la Chine. Les utilisateurs actifs sont plus susceptibles de blâmer également le DPP taïwanais et le gouvernement américain.
Près de 90 % des répondants expriment leur aversion pour le gouvernement chinois, mais les utilisateurs actifs montrent une aversion moins intense. Les opinions sur les citoyens chinois ordinaires sont généralement moins négatives. Comparé aux données de l’enquête électorale de 2024, le scepticisme envers les États-Unis a augmenté. Les utilisateurs actifs de TikTok sont plus susceptibles de croire que les États-Unis ne viendraient pas à la défense de Taïwan en cas d’attaque de la Chine.
La majorité des répondants rejettent l’idée d’abandonner la démocratie, même face à une invasion militaire de la Chine. Cependant, les utilisateurs actifs sont plus susceptibles de croire que l’unification n’aurait pas un impact significatif sur la vie quotidienne. 55 % des répondants déclarent être prêts à se battre pour défendre Taïwan en cas d’invasion par la Chine. Les utilisateurs actifs et inactifs de TikTok rejettent le récit officiel selon lequel l’unification avec la Chine est inévitable.
La plupart des répondants ne croient pas que les habitants du Xinjiang sont heureux et que leur culture est bien protégée par le gouvernement chinois. Bien que les deux groupes rejettent majoritairement ce récit, les utilisateurs actifs expriment un désaccord légèrement moins intense. Source
Haïti en crise : état d’urgence face à la violence des gangs
Haïti a décrété l’état d’urgence pour trois mois, ce samedi 9 août, en réponse à l’augmentation des violences perpétrées par les gangs armés. Cette mesure exceptionnelle cible spécifiquement les départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Centre. Les autorités haïtiennes travaillent en collaboration avec des policiers kenyans, dans le cadre d’une mission soutenue par l’ONU.
Les statistiques sont préoccupantes. Selon l’ONU, entre octobre 2024 et fin juin 2025, les violences des gangs ont causé plus de 1 000 morts et 200 blessés. De plus, 620 enlèvements et près de 240 000 déplacements forcés ont été enregistrés. Dans ce contexte tendu, le Conseil présidentiel de transition, désormais dirigé par l’homme d’affaires Laurent Saint-Cyr, se prépare à organiser des élections présidentielles avant février 2026.
Parmi les premières actions du Conseil, la nomination d’André Jonas Vladimir Paraison au poste de directeur général de la Police nationale d’Haïti, vendredi dernier, le 8 août. Paraison était auparavant le chef de la sécurité du palais national. L’état d’urgence a été instauré pour intensifier la lutte contre l’insécurité et répondre à la crise agricole et alimentaire.
La région concernée, souvent appelée le «grenier à riz» d’Haïti, a subi de nombreuses attaques ces dernières années. Les gangs ont tué des agriculteurs et forcé d’autres à abandonner leurs terres, dévastant les communautés locales. Les autorités haïtiennes, soutenues par des policiers kenyans dans le cadre d’une mission onusienne, cherchent à enrayer cette spirale de violence. Source
Zelensky dénonce un échange macabre : des soldats russes à la place d’Ukrainiens
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a récemment accusé la Russie d’avoir remis à l’Ukraine les corps de vingt membres des troupes russes au lieu de ceux de soldats ukrainiens. Cet incident s’est produit lors d’un échange de dépouilles convenu entre les deux nations. Parmi ces corps, l’un appartenait à un mercenaire israélien, ce qui soulève des questions sur les méthodes employées par Moscou.
Selon Zelensky, cette manœuvre serait délibérée. Il suggère que la Russie cherche à minimiser ses propres pertes tout en exagérant le nombre de soldats ukrainiens tués. Lors d’un briefing, il a déclaré que Moscou ne vérifiait pas l’identité des corps. Cela pourrait expliquer pourquoi des corps de soldats russes et de mercenaires étrangers ont été envoyés à Kiev.
Les échanges de prisonniers et le rapatriement des corps sont parmi les rares domaines où Kiev et Moscou collaborent encore. Cependant, cet incident jette une ombre sur ces accords. Zelensky a souligné que la Russie ne pouvait pas vérifier l’identité des corps en raison du grand nombre de victimes. Cela laisse entendre une gestion chaotique des pertes humaines du côté russe.
Lors des pourparlers d’Istanbul, un échange massif de dépouilles avait été convenu. Pourtant, l’Ukraine a reçu des corps dont la nationalité et le statut militaire restent à confirmer. Le centre ukrainien de coordination pour les prisonniers de guerre a indiqué avoir reçu plus de 6 000 corps, mais leur identification est toujours en cours.
Cet événement met en lumière les tensions persistantes entre les deux pays. Il soulève également des questions sur la transparence et le respect des accords internationaux. Zelensky a insisté sur le fait que cette situation était une tentative de manipuler la réalité du conflit. Source
Guerre à Gaza : des journalistes ciblés et la reconnaissance de la Palestine par l’Australie
La chaîne Al Jazeera a annoncé la mort de cinq de ses journalistes lors d’une frappe israélienne sur leur tente à Gaza. Parmi les victimes, Anas al-Sharif, accusé par l’armée israélienne d’être membre du Hamas, était une figure bien connue des téléspectateurs. Depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, plus de 200 journalistes ont perdu la vie à Gaza, au Liban ou en Israël, selon Reporters sans frontières.
La presse internationale n’est pas autorisée à travailler librement dans le territoire palestinien depuis le début du conflit. Al Jazeera, en particulier, a été la cible de critiques de la part du gouvernement israélien. En mai 2024, Benjamin Netanyahou a interdit la diffusion d’Al Jazeera dans le pays et a fermé ses bureaux, culminant un long conflit entre le média et le gouvernement.
Anas al-Sharif avait partagé sur ses réseaux sociaux des vidéos des bombardements intenses sur Gaza. Un texte posthume, rédigé en avril 2025, a été publié sur son compte, appelant à ne pas oublier Gaza. L’armée israélienne a confirmé avoir ciblé al-Sharif, le qualifiant de chef d’une cellule terroriste au sein du Hamas, responsable d’attaques de roquettes contre des civils israéliens.
Par ailleurs, le Premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé que l’Australie reconnaîtra l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Cette décision fait suite à des promesses de l’Autorité palestinienne selon lesquelles aucune place ne sera donnée aux terroristes du Hamas dans tout futur État palestinien. La pression internationale sur Israël pour trouver une issue au conflit s’intensifie, alors que la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne assiégée s’aggrave. Source
