Le Livre de la jungle : une fable animale ou un récit d’ordre impérial ?

Depuis plus d’un siècle, Le Livre de la jungle fascine par ses récits animaliers et sa richesse symbolique. Derrière l’aventure de Mowgli, élevé par les loups et guidé par des figures morales comme Baloo ou Bagheera, se dessine pourtant une vision du monde où chaque créature a sa place, dictée par une loi immuable. Une lecture attentive révèle une structure hiérarchique rigide, où l’ordre naturel devient justification de l’autorité.

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Inspiré des fables indiennes de Bidpaï, le recueil s’inscrit dans une tradition où la nature enseigne la morale. Mais chez Kipling, cette morale se confond souvent avec un message de discipline, de soumission et de contrôle. Chaque animal incarne un rôle social précis, et l’apprentissage de Mowgli repose sur l’abandon progressif de sa liberté au profit de règles imposées.

Rédigé depuis les États-Unis mais nourri par l’expérience indienne de l’auteur, Le Livre de la jungle porte la marque d’une époque coloniale. Sous des airs de conte universel, il véhicule une idéologie qui questionne aujourd’hui : la nature y est apprivoisée, codifiée, civilisée, à l’image du monde que l’Empire britannique voulait façonner.

Loin d’un simple récit d’aventure, le texte se lit aussi comme une parabole politique, où la jungle devient métaphore du pouvoir, du dressage et de la frontière entre le sauvage et le civilisé.

Faut-il relire Kipling à la lumière de l’histoire coloniale ? Partagez votre point de vue en commentaire.

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