Comme beaucoup de communes varoises, La Garde connaît un pic de fréquentation touristique en ce cœur d’été. Entre hôtels, meublés de tourisme, chambres d’hôtes et campings aux portes de la ville, la capacité d’accueil atteint ses limites, alors que la demande, elle, ne faiblit pas.
Un mois d’août très chargé
Dès la dernière semaine de juillet, les plateformes de réservation affichaient déjà une quasi-saturation des logements disponibles à La Garde. Les logements meublés et locations de courte durée sont très prisés, notamment pour leur proximité avec les plages, les commerces et les transports.
« Cette année encore, on refuse des demandes tous les jours. Les gens réservent de plus en plus tard, et il n’y a tout simplement plus de place », explique un propriétaire local.
Une attractivité croissante, mais encadrée
La Garde profite à la fois de sa situation géographique – à proximité immédiate des grands axes et de la mer – et de son ambiance de petite ville provençale. Le succès des événements estivaux et la diversité des commerces attirent aussi des vacanciers qui veulent éviter l’agitation des grandes stations balnéaires.
Mais cette forte demande doit s’accompagner d’un encadrement rigoureux. La municipalité rappelle aux loueurs qu’ils doivent déclarer toute activité de location saisonnière. Un numéro d’enregistrement est obligatoire pour publier une annonce, y compris sur les plateformes comme Airbnb ou Abritel.
Un contrôle renforcé
Avec l’essor de la location courte durée, la mairie de La Garde surveille désormais activement les pratiques illégales. En cas d’absence de déclaration, de non-respect du nombre de nuits autorisées, ou de nuisances répétées signalées par le voisinage, les sanctions peuvent être lourdes.
Des tensions sur le marché local
Comme ailleurs dans le Var, certains habitants s’inquiètent des effets de la location saisonnière sur le marché immobilier classique. En période estivale, de nombreux appartements sont retirés de la location annuelle pour être proposés à la semaine ou à la nuitée. Résultat : des difficultés supplémentaires pour les étudiants ou les jeunes actifs qui cherchent un logement à long terme à La Garde.
Vers une gestion plus durable ?
À plus long terme, la ville réfléchit à des dispositifs pour favoriser une offre d’hébergement équilibrée, sans nuire à l’habitat permanent. Cela pourrait passer par des quotas, des zones de régulation ou des incitations pour les loueurs responsables.
En attendant, la saison bat son plein, et les derniers vacanciers qui arrivent à La Garde doivent s’armer de patience ou de chance pour dénicher une place. Une situation qui illustre à la fois le dynamisme touristique de la commune… et ses limites.
