Bertrand Belin : Le mec bien que vous avez peut-être raté

Hello les amis,

C’est quoi un mec bien ?
Oui d’accord, c’est toi qui me lis — c’est déjà ça.
Mais sinon ?

Perso, j’ai un exemple surprenant. Et ce qui est fou, c’est qu’il va totalement à l’encontre de ma première chronique 2025, celle où je pestais contre ces artistes qui, avec le temps, s’essoufflent.
Eh ben non. Là, c’est tout le contraire.

Le mec bien, c’est Bertrand Belin

Trêve de mystère : aujourd’hui, je vous parle — et vous conseille vivement — un artiste français du nom de Bertrand Belin.

Ce gars-là, c’est un artisan de l’ombre. Discret, classe, mais super productif : musique, littérature, cinéma… Il touche à tout, et il le fait bien. Vous êtes peut-être passés à côté — mais pas de panique, je suis là pour vous rattraper.

Ancien guitariste de rock (dans le groupe Stompin’ Crawfish), amoureux de la langue française, Bertrand a grandi du côté de Quiberon — déjà, ça impose le respect. Et ce dont je veux vous parler aujourd’hui, c’est de son album de 2022, intitulé Tambour Vision.

« Tambour Vision » : un album qui calme

Ce disque est magnifique.
Hyper épuré dans sa construction, tout dans le calme et la plénitude, avec des textes très poétiques (je ne comprends pas toujours tout, mais c’est de la poésie, alors ça passe).

C’est un album qu’on peut écouter à tout moment de la journée, mais je précise : intimiste.
Ce matin, par exemple. Réveil. Je fais mon café, j’enfile mes écouteurs (faut pas réveiller Madame, sinon c’est foutu pour la journée)… et je lance Tambour Vision.

Je suis chill. Les morceaux défilent en douceur, je me réveille dans une ambiance parfaite pour une journée sans prise de tête.

Guitare, synthé et poésie

Au départ, Bertrand est guitariste. Mais sur cet album (et pour moi, c’est vraiment son meilleur), la guitare est en retrait. On est plutôt sur des synthés, des boîtes à rythme, et le tout est construit de manière intelligente et raffinée.
Et sa voix… elle se glisse dans cet assemblage avec brio.

D’ailleurs, on le compare souvent à Alain Bashung.
Perso, je trouve qu’il a un petit quelque chose de Gérard Manset… en mieux (pardon Gérard).

Mes morceaux coups de cœur

– Que Dalle Tout – Mon préféré. Un petit riff de guitare dans les refrains, simple mais hyper efficace.
– Tambour – Juste génial.
– Et puis… tout l’album, en fait. Pfffuuuu. Rien à jeter.

Un artiste total

Belin, c’est :
– 6 albums solo depuis 2005
– Plusieurs romans publiés
– Des bandes originales de films
– Des rôles au cinéma (notamment chez Valeria Bruni-Tedeschi ou Justine Triet)
– Et des collaborations avec Arlt, Bastien Lallemant, Barbara Carlotti, voire même une classe de lycée agricole en Vendée

Oui, le gars fait tout. Et surtout, il suit une trajectoire cohérente : toujours plus libre, plus fin, plus original.

Et maintenant ?

Avec Tambour Vision, on touche vraiment à quelque chose de fort.
Et j’ai comme un pressentiment (je ne donnerai pas mes sources…) : un nouvel album 2025 est dans les tuyaux. Et à mon avis, ça va être encore plus dingue.

Re-merde ! En écrivant ces lignes, j’écoute l’album en boucle… et voilà que le morceau T’as vu sa figure passe.
J’vais peut-être verser une larme.

Alors, fonce l’écouter

Tu l’auras compris, ami lecteur :
Fonce écouter ce disque. Peut-être tout de suite.
Et si en plus t’es au petit déj’, ce ne sera que mieux.

Je t’imagine avec ta tendre et douce, devant le café ou le thé, ce qu’il faut pour se sustenter, tu la regardes sourire et tu te dis :

« Putain, qu’est-ce que je suis bien, là, maintenant. »

Allez, bande de nazes, bon petit déj’ et à bientôt.