La semaine dernière, plusieurs promeneurs ont été surpris d’observer des hérons endormis sur une seule patte près des marais de Camargue. Si ce comportement intrigue souvent, il résulte pourtant d’un mécanisme thermique et musculaire bien connu des biologistes.
Les scientifiques s’accordaient depuis longtemps à dire que les oiseaux cherchaient à limiter les pertes de chaleur par leurs pattes, naturellement dépourvues de plumage. En repliant l’un de leurs membres contre leur corps, ils réduisaient les échanges thermiques, en particulier dans les milieux froids ou humides.
Ce réflexe était observé de manière répétée chez les espèces vivant en zones tempérées ou marécageuses. Il permettait aussi une économie d’énergie : grâce à la structure tendineuse de leurs membres, appelée « tenségrité », ils pouvaient tenir debout sans effort, même en dormant.
Par alternance, chaque patte se reposait tandis que l’autre maintenait l’équilibre. Cette adaptation rendait le réveil plus rapide en cas de danger. Chez certaines espèces, elle réduisait même leur silhouette visible aux prédateurs.
Ce comportement, à la fois simple et vital, rappelle combien l’évolution a façonné les gestes les plus anodins. Source
Et vous, aviez-vous déjà remarqué ce détail chez les oiseaux autour de chez vous ? Votre avis nous intéresse.
