La découverte de la tombe du pharaon Psousennès Ier, en 1940, est une prouesse archéologique souvent éclipsée par celle de Toutânkhamon. Pourtant, cette sépulture intacte, située dans la nécropole de Tanis, regorge de trésors exceptionnels, dont un sarcophage en argent massif, une rareté dans l’Égypte antique.
Une découverte historique dans un contexte troublé
En février 1940, Pierre Montet, égyptologue français, met au jour cette tombe royale. Contrairement à celle de Toutânkhamon, découverte en 1922 et partiellement pillée, la tombe de Psousennès Ier reste intacte. Mais l’annonce imminente de la Seconde Guerre mondiale relègue cette trouvaille au second plan médiatique.
Dans une petite chambre funéraire, le sarcophage en argent massif, pesant près de 90 kg, est découvert. Gravé et orné de lapis-lazuli, il abrite la momie du roi, parée d’or : masques, colliers, bracelets et sandales témoignent de l’opulence de cette période troublée de la XXIᵉ dynastie.
Une richesse symbolique et matérielle
L’argent, rare et précieux dans l’Égypte antique, confère à cette découverte un caractère unique. La momie, enveloppée de bijoux somptueux, repose sur une planche d’argent. Autour, des vases d’albâtre et des ornements de bronze enrichissent ce trésor inestimable.
Bien que Psousennès Ier ait régné durant une période de crise politique, sa sépulture illustre la continuité des traditions funéraires royales. Aujourd’hui, une partie de ce trésor est conservée au musée du Caire, tandis que certaines pièces ornent les vitrines du Louvre.
Le trésor méconnu de Tanis
Les recherches sur cette tombe se poursuivent, notamment grâce aux égyptologues Salima Ikram, Fawzy Gaballah et Peter Lacovara. Ces études visent à comprendre l’importance symbolique de ces artefacts, témoins d’un art funéraire à son apogée.
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