Ils voulaient frapper fort. Trois jeunes hommes de 19 à 24 ans, originaires de Lille et Dunkerque, ont été interpellés cette semaine par la sous-direction antiterroriste (Sdat) et la DGSI. Selon les éléments révélés ce dimanche 6 avril par le parquet national antiterroriste (PNAT), ces individus projetaient une attaque à la ceinture explosive, inspirée des attentats du Bataclan.
Le signalement d’un proche a permis de déclencher une enquête en urgence. L’un des suspects, Morad M., connu des services de renseignement, avait prêté allégeance à l’organisation État islamique. Sur les réseaux sociaux, il diffusait des messages violents appelant à « noyer les mécréants dans le sang ». Ce jeune homme, déjà repéré pour ses menaces à l’encontre de l’internaute Mila, est décrit comme le meneur du groupe.
Le trio visait plusieurs lieux publics : un foyer pour jeunes, une boîte de nuit, un restaurant ou encore un site juif. Des perquisitions ont révélé l’existence d’un gilet modifié et de pétards, utilisés comme essais pour un futur engin explosif. Ils envisageaient même de fabriquer du TATP, un explosif prisé par les réseaux djihadistes.
Dimanche, deux suspects ont été placés en détention provisoire pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « détention de produits explosifs en lien avec une entreprise terroriste ». Le troisième, poursuivi uniquement pour « non-dénonciation de crime », a été placé sous contrôle judiciaire.
Cette affaire soulève une nouvelle fois la question des signaux faibles. Les enquêteurs devront désormais déterminer si une date d’attaque était arrêtée ou si le projet était encore en phase de préparation. Le rôle central des réseaux sociaux dans la radicalisation rapide de ces profils, notamment chez les plus jeunes, reste aussi un point clé à explorer. Source
➡️ Que pensez-vous de cette affaire ? La parole est à vous dans les commentaires.