Nvidia mène une opération de séduction massive à Taïwan. Selon plusieurs médias locaux et internationaux, la firme californienne recrute activement des ingénieurs expérimentés chez TSMC, le géant des semi-conducteurs. Objectif affiché : construire un centre de R&D stratégique dédié à l’intelligence artificielle.
Les offres salariales sont à la hauteur de l’ambition. Les profils sénior se voient proposer jusqu’à 5,5 millions de nouveaux dollars taïwanais, soit environ 185 000 dollars américains par an. Nvidia vise également les jeunes ingénieurs avec deux à trois ans d’expérience, à qui elle promet l’équivalent de 100 000 dollars par an. Même les diplômés fraîchement sortis d’un master peuvent espérer entre 50 000 et 83 000 dollars.
À ces montants s’ajoutent des primes annuelles et des stock-options, rendant l’offre difficile à refuser dans un pays où le coût de la vie reste raisonnable. Cette stratégie, qualifiée d’agressive par certains acteurs de l’industrie, vise à embaucher jusqu’à 1 000 ingénieurs dans les cinq prochaines années. Nvidia veut faire de Taïwan un pôle technologique incontournable en Asie.
La manœuvre n’est pas sans conséquences. Dans les hautes sphères de l’industrie taïwanaise, les inquiétudes montent. Le président d’Asus, notamment, alerte sur le risque de fuite des cerveaux. D’autres redoutent une guerre des talents qui affaiblirait les structures locales au profit d’acteurs étrangers.
Ce recrutement massif confirme l’intérêt stratégique de Nvidia pour Taïwan, pilier mondial des semi-conducteurs. L’île devient un terrain d’influence entre géants technologiques, sur fond de tensions géopolitiques croissantes en Asie.
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