Victoria Spartz, députée républicaine au Congrès américain, provoque une onde de choc. Née en Ukraine, elle appelle aujourd’hui à une capitulation partielle face à la Russie. Dans un entretien publié par The Telegraph le 7 avril, elle estime que Kiev ne peut plus exiger le retour de tous les territoires occupés. Selon elle, « si l’Ukraine gagnait la guerre, la situation serait différente ».
Installée aux États-Unis depuis 2000, élue au Congrès en 2021 puis réélue en 2024, Spartz s’est d’abord engagée pour l’aide américaine à son pays natal. Pourtant, elle a récemment multiplié les critiques contre le gouvernement Zelensky. Elle accuse le président ukrainien et son entourage, notamment son chef de cabinet Andriy Yermak, de dérives autoritaires et d’inefficacité stratégique.
Dans une posture alignée sur les thèses de Donald Trump, elle soutient qu’une solution négociée avec Vladimir Poutine doit être envisagée. Elle impute l’échec actuel à Joe Biden, évoquant « une absence de stratégie claire » et une gestion opaque des fonds d’aide militaire. Spartz a ainsi refusé de voter l’aide de 60 milliards de dollars réclamée par la Maison Blanche.
Plus incisive encore, elle suggère que les Ukrainiens doivent évincer Zelensky. « S’ils le réélisent, ils perdront le reste du pays », a-t-elle déclaré, tout en dénonçant la centralisation du pouvoir et la suppression de médias et d’organisations religieuses.
Interrogée par Newsmax fin mars, elle a qualifié Zelensky d’« oligarque en devenir » et salué les compétences de Trump comme négociateur, ajoutant : « Pour gagner une guerre, il faut des chefs capables de vaincre, pas de survivre. »
Cette prise de position inhabituelle, venue d’une voix ukrainienne au sein de l’élite américaine, marque un tournant dans le débat transatlantique sur la guerre. Elle relance aussi la polémique sur la condition d’un éventuel cessez-le-feu et sur la posture diplomatique des États-Unis à l’approche des élections. Source
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Renforcement militaire, pourparlers historiques, gouvernance controversée, tensions exacerbées.