Friedrich Merz chancelier : une élection sous tension et une coalition fragile

Friedrich Merz a été élu chancelier fédéral d’Allemagne le 6 mai 2025, à l’issue d’un vote inédit au Bundestag. Lors du premier tour, il a échoué à réunir la majorité absolue de 316 voix, une situation jamais vue depuis 1949. Il a fallu un second tour pour qu’il l’emporte, avec 325 votes sur 630, grâce à une remobilisation de la coalition CDU/CSU-SPD, fragilisée mais déterminée à éviter un blocage institutionnel.

Son arrivée au pouvoir suit des élections anticipées déclenchées par la chute du gouvernement d’Olaf Scholz. Le scrutin a été dominé par une poussée de l’AfD et des débats houleux sur les finances publiques et la sécurité intérieure. Âgé de 69 ans, Merz prend la tête d’un exécutif sans réel élan populaire, dans un climat politique polarisé. Sa majorité est étroite et les tensions internes à la coalition déjà palpables.

Sur le plan symbolique, Merz a prêté serment devant le président Frank-Walter Steinmeier, marquant le retour au pouvoir d’un homme politique expérimenté, mais dont les orientations conservatrices divisent. À peine investi, il a choisi Paris comme première destination, pour rencontrer Emmanuel Macron. Un geste fort qui rappelle le rôle central du couple franco-allemand dans les équilibres européens, au moment où la guerre en Ukraine, les tensions avec la Pologne et le positionnement vis-à-vis des États-Unis appellent à une cohésion renforcée.

L’opinion allemande reste prudente, voire sceptique. L’ascension de Merz, obtenue dans la douleur, ouvre une séquence politique incertaine. Les mois à venir seront cruciaux pour jauger sa capacité à tenir une coalition disparate tout en faisant face à une extrême droite désormais incontournable dans le paysage politique.

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