Le 30 juillet dernier, la préfecture du Var a déclenché l’état d’alerte sécheresse pour le bassin versant du Gapeau. En quelques heures, 25 communes, dont Hyères, La Crau ou Solliès-Pont, ont basculé dans un régime de restrictions strictes. L’objectif affiché est clair : préserver la ressource en eau, déjà sous tension à la mi-saison estivale.
Depuis plusieurs semaines, les autorités observaient un affaiblissement préoccupant des niveaux des nappes phréatiques. L’administration préfectorale redoutait une rupture de certains usages essentiels. Ces signes avant-coureurs ont justifié la mise en œuvre de mesures contraignantes, encadrées par le Code de l’environnement et surveillées par la police de l’eau.
L’arrosage des pelouses et jardins est désormais interdit entre 9h et 19h, y compris pour les potagers. Les piscines privées ne peuvent plus être vidangées ni remplies, sauf en cas de première mise en eau. Côté agricole, les irrigations par aspersion sont suspendues aux heures les plus chaudes. Même les usages industriels devront se conformer à une réduction de 20 % de leur consommation.
L’arrêté, en vigueur jusqu’au 15 octobre, pourra être prolongé si les conditions hydrologiques ne s’améliorent pas. Des amendes allant jusqu’à 1500 € sont prévues en cas d’infraction. Les communes sont également invitées à sensibiliser leurs habitants à une gestion plus responsable de l’eau.
Cette décision soulève des questions : ces mesures seront-elles suffisantes face à un dérèglement climatique durable ? À vos commentaires.
Pendant ce temps, les golfs arrosent à fond leurs greens. Priorité aux riches, comme d’habitude ?