Un artisan de Kumiko a dévoilé, en début de semaine, un panneau décoratif inédit dans une galerie de Tokyo. L’œuvre, composée de centaines de pièces de bois assemblées sans colle ni clou, a attiré des dizaines de visiteurs dès son installation. Sculpté avec une précision millimétrique, le motif reprenait des cerisiers stylisés, symbole de renouveau au Japon.
Depuis des décennies, certains artisans japonais cherchaient à remettre au goût du jour cet art né au VIIIe siècle, à l’époque Asuka. Le kumiko reposait sur l’idée que l’équilibre et la beauté pouvaient naître de la seule pression entre des éléments taillés. D’abord réservé aux temples et à l’élite, il s’était peu à peu introduit dans les intérieurs de la classe moyenne, avant de connaître un certain déclin avec la modernisation des constructions.
Dans les ateliers d’Okawa, région réputée pour sa menuiserie, la transmission de ces gestes anciens n’a pourtant jamais cessé. Les motifs choisis — vagues, feuilles, hexagones — avaient souvent un sens caché : prospérité, longévité ou protection. Aujourd’hui, ce savoir-faire millénaire s’adapte aux créations contemporaines : meubles, lampes, cloisons d’intérieur. Une résurgence artisanale qui interroge notre rapport au temps, à la matière et à la beauté durable.
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