Une rencontre bilatérale a été convoquée le 29 juillet 2025 à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, après une altercation impliquant un agent sénégalais des eaux et forêts et un coupeur de bois gambien. La scène s’est déroulée sur une parcelle forestière dont la souveraineté est contestée. L’incident a rapidement enflammé les communautés des villages de Kanouma (Sénégal) et Djataly (Gambie), relançant une vieille tension liée aux limites territoriales imprécises.

Depuis plusieurs années, les habitants de cette région frontalière exploitaient la même zone boisée pour l’agriculture et l’élevage. La confusion sur la démarcation alimentait des désaccords récurrents, mais jamais aussi vifs. L’interdiction de cultiver décrétée par les autorités locales sénégalaises a été perçue comme une provocation, exacerbant les rancunes.
Face à l’escalade, gouverneurs, représentants coutumiers, cartographes et forces de sécurité des deux pays ont tenté d’apaiser la situation. Ils ont convenu du maintien des activités économiques dans la zone litigieuse, sous réserve d’un futur tracé officiel. Une commission mixte de 20 membres travaillera désormais à définir les contours précis de cette frontière disputée.
Les autorités des deux États ont insisté sur leur volonté commune de résoudre pacifiquement ce différend. Elles entendent préserver la stabilité dans cette zone rurale sensible, régulièrement soumise aux aléas des usages partagés. Source
