Il avale un tube de bois : Spallanzani révolutionne la science digestive

La semaine dernière, un colloque international à Milan a ravivé l’intérêt pour une expérience menée il y a plus de deux siècles : celle du biologiste italien Lazzaro Spallanzani, qui a démontré la nature chimique de la digestion en avalant un tube de bois rempli de viande. Après l’avoir récupéré, noirci par les sucs gastriques, le constat s’imposait : la viande avait bien été dissoute, non par un broyage mécanique, mais par une action chimique.

Climatisation : iNNi.fr renforce son service d’entretien au Pradet et à Carqueiranne

Depuis le début du XVIIIe siècle, les savants s’interrogeaient sur le fonctionnement du système digestif. La théorie dominante voyait dans la digestion un processus strictement mécanique. Spallanzani, influencé par les expériences de Réaumur, cherchait à vérifier le rôle exact du suc gastrique. Il multiplia alors les expériences, allant jusqu’à nourrir des coqs d’Inde avec des tubes de bois perforés contenant de la viande, démontrant que la substance gastrique seule suffisait à dissoudre les aliments.

Mais ses travaux ne s’arrêtaient pas là. Il s’intéressait aussi à la reproduction animale. L’abbé avait observé que des grenouilles mâles, équipées de gaines de vessie, n’engendraient aucune descendance, prouvant que la fécondation nécessitait un contact direct entre spermatozoïdes et ovules. Il réalisa même la première insémination artificielle sur un caniche femelle.

Ses observations sur la régénération chez les lézards renforçaient l’idée d’une plasticité biologique encore mal comprise. En son temps, ces expériences étaient audacieuses. Aujourd’hui, elles sont à l’origine de pans entiers de la biologie moderne. Source

Vos avis sur ces découvertes pionnières sont les bienvenus en commentaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *