Samedi soir, la marine israélienne a intercepté le navire humanitaire Handala dans les eaux internationales, à 74 kilomètres des côtes de Gaza. À son bord se trouvaient 21 passagers, dont deux députées françaises, Emma Fourreau (Caen) et Gabrielle Cathala. Le bateau transportait du lait maternisé, des médicaments et des vivres destinés aux civils gazaouis. L’équipage a été redirigé de force vers le port israélien d’Ashdod.
Depuis plusieurs mois, la Flottille de la liberté préparait cette expédition humanitaire. Le collectif dénonçait le blocus de Gaza comme une urgence humanitaire. Il affirmait que le Handala ne comptait pas violer les eaux israéliennes mais se dirigeait vers la bande de Gaza en passant par les eaux internationales. Pour ses membres, l’action devait marquer une opposition pacifique à la fermeture maritime imposée depuis 2007.
Emma Fourreau a publié une vidéo depuis Israël affirmant avoir été arrêtée. Elle demande l’intervention des gouvernements français et européens pour obtenir sa libération. Le ministère israélien de la Défense n’a pas communiqué sur la présence d’élues européennes à bord.
Déjà en juin, un navire similaire, le Madleen, avait été intercepté dans les mêmes conditions. Il transportait alors Rima Hassan (LFI) et Greta Thunberg. L’épisode relance les tensions diplomatiques sur l’accès humanitaire à Gaza.
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