Le tribunal de Berlin a relaxé, cette semaine, l’humoriste Sebastian Hotz après des tweets jugés satiriques sur l’attentat manqué contre Donald Trump, survenu le 13 juillet 2024. Dès le lendemain de l’attaque, le comédien, connu sous le pseudonyme « El Hotzo », avait publié sur X des messages ironiques suggérant que « la cible avait été manquée de peu », et ajoutait que « la mort des fascistes » était une excellente nouvelle.
Ces publications, vite supprimées, avaient déclenché plus de cinquante plaintes pour incitation à la haine. Le parquet avait requis 6 000 euros d’amende, invoquant un trouble à l’ordre public dans un climat tendu de violence politique. Pourtant, la juge a estimé que les propos relevaient « clairement de la satire » et ne pouvaient donc être poursuivis.
L’humoriste utilisait souvent ce ton provocateur, dans une tradition allemande de satire politique, particulièrement vivante sur les réseaux sociaux. La justice a rappelé que, même dans le cas de propos « de mauvais goût », la liberté d’expression demeure un socle démocratique. L’association allemande des journalistes a appuyé cette position, dénonçant une tentative d’intimidation judiciaire contre une voix critique.
L’affaire relance le débat sur les limites de l’humour en contexte de violence politique. Peut-on rire de tout, même de ce qui choque ? À vous de réagir en commentaires.
