Réseaux sociaux : l’été de tous les excès pour les ados ?

Pendant que certains se prélassent à l’ombre, les téléphones chauffent dans les mains des ados. L’été 2025 est aussi celui des écrans. Stories de plage, défis TikTok, live Instagram… Les vacances se vivent autant en ligne que dans la réalité.

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Inès, 15 ans, ne lâche plus son smartphone.

« Si je ne poste pas, mes potes croient que je m’ennuie. Et si je suis pas connectée, j’ai peur de louper un truc. »

Ce phénomène a un nom : le FOMO (Fear of Missing Out), cette angoisse d’être exclu des moments que les autres vivent – ou prétendent vivre – en ligne.

Un été sous pression numérique

Les jeunes passent en moyenne 5 à 7 heures par jour sur les réseaux sociaux pendant l’été. Une durée qui explose quand les parents travaillent ou que les activités manquent.

Et les contenus se ressemblent : corps parfaits, paysages idylliques, fêtes sans fin. De quoi alimenter une pression invisible mais bien réelle.

« Je scrolle des heures. Je vois des filles minces, bronzées, heureuses. Moi, je suis chez ma grand-mère. Ça me fout le seum », confie une adolescente de 17 ans.

Le piège des défis viraux

Comme chaque été, les défis viraux pullulent. Certains sont inoffensifs, d’autres dangereux. Cette année encore, des vidéos ont circulé montrant des adolescents se lançant dans des paris stupides, parfois risqués.

« Ils veulent des vues, du buzz, des likes. Et ils se filment en train de sauter d’un toit ou de boire n’importe quoi », explique un éducateur de rue.

Les réseaux sociaux, devenus terrains de jeu et de reconnaissance, peuvent aussi se transformer en arènes de harcèlement, d’exclusion, voire de drames.

Des parents dépassés

Si certains parents tentent d’encadrer les usages, beaucoup sont démunis. Ils n’ont ni les codes, ni les applications, ni parfois la disponibilité pour dialoguer.

« On voudrait qu’ils sortent, qu’ils lisent, mais comment rivaliser avec un monde qui les applaudit à chaque clic ? »

Des associations organisent des ateliers de déconnexion, des stages en nature, ou des challenges « sans écran ». Mais ces initiatives restent marginales.

Vers une éducation numérique estivale ?

Psychologues, enseignants et sociologues s’accordent : il faut parler des réseaux, pas seulement les interdire. Expliquer les mécaniques des algorithmes, les dangers du miroir déformant, et la valeur du silence numérique.

L’été, loin du cadre scolaire, pourrait devenir un temps éducatif, une pause utile pour faire le tri entre vie réelle et vie en ligne.

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