En moins de dix jours, une pétition contre la loi Duplomb a dépassé les 500 000 signatures le 19 juillet 2025. L’initiative citoyenne, hébergée sur le site de l’Assemblée nationale, réclame l’abrogation d’un texte voté le 8 juillet autorisant la réintroduction temporaire de l’acétamipride, un pesticide néonicotinoïde interdit en France depuis 2020. C’est une première historique dans l’histoire des pétitions parlementaires françaises.
Depuis plusieurs mois, certains syndicats agricoles réclamaient le retour de cette molécule encore légale à l’échelle européenne. Les producteurs de noisettes et de colza dénonçaient un vide technique face aux insectes ravageurs. Le gouvernement avait justifié cette loi comme une réponse ciblée à une urgence agricole, assurant un encadrement strict.
Mais cette décision a ravivé les tensions entre impératifs agricoles et engagements environnementaux. Le texte a suscité une levée de boucliers politique, notamment à gauche, et une mobilisation rapide de la société civile.
La pétition a été lancée par Éléonore Pattery, une étudiante de 23 ans. Elle y dénonce une « aberration éthique et sanitaire ». La barre franchie, un débat public pourrait avoir lieu à l’Assemblée nationale à l’automne, sans garantie de révision de la loi.
Des députés ont déjà saisi le Conseil constitutionnel pour contester la légalité du texte. Les regards se tournent désormais vers la Conférence des présidents, qui devra trancher.
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C’est un tueur d’abeilles déguisé en solution miracle. On nous pousse à l’utiliser, puis on nous reproche l’effondrement des pollinisateurs.