En pleine vague de chaleur, plusieurs bâtiments expérimentaux ont été construits cet été avec des briques dites « intelligentes », capables de rafraîchir les intérieurs sans électricité. Ce choix s’est imposé rapidement dans plusieurs régions soumises à des pics thermiques, comme le Sud-Est de la France ou le centre de l’Espagne.
Depuis plusieurs années, les chercheurs développaient discrètement des matériaux à changement de phase, appelés PCM. Leur objectif : stocker la chaleur ambiante le jour et la libérer la nuit, sans recours à la climatisation. Intégrés directement dans les briques, ces matériaux ont démontré une efficacité concrète dans la stabilisation thermique, avec des écarts de température intérieure pouvant atteindre 5 °C.
Destinée à répondre à la fois à la crise énergétique et aux exigences environnementales, cette technologie passive séduit les promoteurs de logements écologiques. Elle repose sur un principe simple : les matériaux fondent à certaines températures pour stocker la chaleur, puis se solidifient lorsque la température baisse, restituant l’énergie stockée. Déjà déployées dans les cloisons, les planchers et les murs porteurs, ces briques à PCM fonctionnent sans aucune énergie mécanique.
Si le coût de fabrication reste supérieur à celui des matériaux classiques, les économies d’énergie générées à long terme rendent l’investissement attractif. Plusieurs industriels testent désormais leur usage à grande échelle, notamment dans des projets de rénovation énergétique. Une question demeure : ces briques remplaceront-elles un jour la climatisation ? Source 1 Source 2 Source 3
