Le 14 juillet a été marqué cette année encore par un impressionnant défilé militaire à Paris, sous les yeux de milliers de spectateurs et des caméras du monde entier. Comme chaque année, les cérémonies se sont tenues en matinée sur les Champs-Élysées, rythmées par les honneurs rendus aux armées et les survols d’avions tricolores.
Cette commémoration s’ancre dans une double tradition instaurée dès les débuts de la République. À la fin du XIXe siècle, la Troisième République cherchait à renforcer sa légitimité sur un territoire encore fracturé par les guerres civiles et les oppositions monarchistes. Le choix du 14 juillet, adopté en 1880, n’était pas anodin. Il permettait d’englober à la fois la mémoire du soulèvement populaire du 14 juillet 1789 – la prise de la Bastille – et celle de l’élan d’unité nationale du 14 juillet 1790, lors de la Fête de la Fédération.
Depuis, ce jour s’est installé comme le symbole consensuel de l’idéal républicain. La prise de la Bastille incarne la fin de l’arbitraire monarchique. La Fête de la Fédération, elle, exalte l’union de toutes les provinces autour des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. En conjuguant mémoire révolutionnaire et message de réconciliation, le 14 juillet continue de rassembler les Français autour de leur histoire commune.
Qu’en pensez-vous ? Cette double mémoire est-elle toujours d’actualité selon vous ? Votre avis nous intéresse.
