Un militaire a été poignardé mortellement à Clermont-Ferrand dans la nuit du 11 au 12 juillet. La rixe a éclaté vers 3h30 à la sortie d’une discothèque du centre-ville, rue Sainte-Claire. Kévin Amodru, caporal-chef de 28 ans, a succombé à ses blessures. Son camarade, également militaire au 92e régiment d’infanterie, a été blessé mais ses jours ne sont pas en danger.
Depuis plusieurs mois, Kévin Amodru s’impliquait activement dans des opérations de sécurité intérieure. Militaire depuis plus de neuf ans, il avait servi au 54e régiment d’artillerie de Hyères avant d’être affecté à Clermont-Ferrand. Il participait régulièrement à des missions de protection sur le territoire, notamment dans le cadre de l’opération Sentinelle.
Deux jeunes hommes de 20 et 21 ans ont été arrêtés sur les lieux. Le principal suspect, déjà connu pour violences, a été placé en garde à vue. Le parquet de Clermont-Ferrand a ouvert une enquête pour meurtre et tentative de meurtre.
Un jeune homme a été mis en examen pour le meurtre de Kévin Amodru. Déjà condamné en 2021 pour violences mortelles, il a été placé sous contrôle judiciaire, le parquet estimant les indices suffisamment graves pour justifier cette décision. Depuis plusieurs mois, la justice s’inquiétait de son comportement et de son suivi post-carcéral, sans pour autant déclencher de mesures renforcées. L’affaire relance le débat sur la surveillance des anciens détenus condamnés pour des actes violents et la prévention de la récidive.
La communauté militaire rend hommage à Kévin Amodru. Une cérémonie officielle est en préparation et une cagnotte solidaire a été lancée. Le ministre des Armées et le maire de Clermont-Ferrand ont exprimé leur vive émotion.
