Le parquet de Paris a requis ce vendredi un an de prison avec sursis contre un ex-dessinateur du Canard enchaîné et sa compagne, tous deux jugés pour avoir perçu des salaires sans activité réelle au sein du célèbre hebdomadaire satirique. L’audience s’est tenue dans un climat tendu, marqué par les interrogations sur la gestion interne du journal.
Depuis plusieurs mois, des soupçons pesaient sur leur implication professionnelle effective. Les enquêteurs ont relevé des incohérences entre les fiches de paie et les missions réellement effectuées. Selon le ministère public, il s’agirait d’un emploi fictif caractérisé, les fonctions attribuées aux prévenus n’étant pas clairement définies ni attestées.
L’instruction, ouverte à la suite d’un signalement interne en 2023, avait révélé des failles dans la répartition des tâches et le suivi des contributions éditoriales. Le Canard, connu pour sa rigueur dans l’enquête journalistique, se retrouve à son tour confronté à des pratiques qu’il dénonçait régulièrement.
Si les avocats de la défense contestent toute irrégularité, le tribunal devra trancher dans les semaines à venir. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur les modes de fonctionnement dans les rédactions de presse traditionnelles.
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