La perquisition a débuté ce mercredi 9 juillet à 8h50 au siège du Rassemblement national à Paris. Vingt policiers de la brigade financière, appuyés par deux juges d’instruction, ont investi l’ensemble des bureaux, sans exception. Les locaux des dirigeants du parti ont également été fouillés. D’après Jordan Bardella, président du RN, tous les documents comptables, courriels et pièces administratives ont été saisis, alors que les cadres du parti ignorent les chefs précis reprochés.
Depuis plusieurs mois, la justice s’intéressait à des pratiques de financement du RN jugées opaques. L’attention portait notamment sur des prêts privés accordés par de riches militants et sur des surfacturations supposées liées à la présidentielle de 2022 et aux européennes de 2024. Ces éléments auraient pu servir à maximiser les remboursements d’État. La brigade financière et anti-corruption de Paris a été saisie de l’enquête.
Cette perquisition survient dans un climat déjà tendu. La veille, le parquet européen avait ouvert une enquête pour détournement de fonds visant l’ancien groupe du RN au Parlement européen, Identité et Démocratie. En mars dernier, plusieurs figures du parti, dont Marine Le Pen, avaient été condamnées dans l’affaire des assistants parlementaires, bien qu’un appel soit en cours. Jordan Bardella parle désormais d’acharnement judiciaire inédit contre le principal parti d’opposition. Source
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