Lundi 7 juillet, un violent incendie a ravagé les abords de Narbonne en quelques heures. Dès 15 h, une colonne de fumée noire s’est élevée au-dessus de l’Aude. Le feu, attisé par un vent sec et puissant, a rapidement gagné en intensité. Les flammes ont parcouru plus de 2 000 hectares de garrigue et de forêt, forçant les autorités à fermer l’autoroute A9 et à ordonner l’évacuation de plusieurs hameaux.
Depuis plusieurs jours, la région était placée sous vigilance rouge. Météo-France alertait sur un risque extrême de départs de feu, lié à une sécheresse prolongée, des températures proches de 40 °C et des rafales supérieures à 60 km/h. Les habitants redoutaient un scénario déjà connu en 2019, lorsqu’un incendie similaire avait menacé le littoral audois. Cette fois encore, la vigilance n’a pas suffi à prévenir le pire.
Mobilisation massive des secours sur le terrain
Les pompiers de l’Aude et des départements voisins ont été appelés en renfort immédiat. En quelques heures, 1 070 soldats du feu et 270 engins ont convergé vers la zone sinistrée. Des moyens aériens lourds ont été engagés : Canadairs, Dash et hélicoptères bombardiers d’eau ont effectué des rotations continues, malgré les vents rendant l’intervention périlleuse.
Plusieurs quartiers au sud de Narbonne ont été confinés. Les habitants de Montplaisir, Mandirac et du massif de la Clape ont reçu l’ordre de ne pas sortir. D’autres, dont les habitations étaient directement menacées, ont dû fuir dans l’urgence, parfois sans pouvoir emporter de biens personnels.
Une hypothèse : un mégot jeté au bord d’une route
La piste d’un mégot de cigarette jeté depuis une voiture est envisagée. Le préfet de l’Aude a évoqué cette origine possible, rappelant que ce type de geste reste la première cause d’incendies estivaux en France. Mais aucune preuve formelle ne permet encore de confirmer cette version. Une enquête judiciaire est en cours.
Les autorités ont lancé un appel à témoins. Elles espèrent recueillir des images ou témoignages permettant de retracer le début du sinistre, localisé à proximité immédiate de la D6009, un axe routier très fréquenté en période estivale.
Une région déjà en alerte maximale
Ce nouvel incendie intervient dans un contexte climatique très tendu. La sécheresse de la végétation est extrême, et les préfectures de l’Aude, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales ont toutes activé le niveau d’alerte le plus élevé.
Les vents de mer ont aggravé la situation. Ils ont porté les flammes en direction de zones habitées, compliquant la tâche des secours. Certains points chauds persistent toujours, et un retour des vents violents pourrait relancer l’incendie.
Coupures de courant, perturbations sur l’A9
Entre 2 000 et 3 000 foyers ont été privés d’électricité. Le feu a endommagé plusieurs lignes haute tension. Des coupures temporaires ont été organisées par mesure de sécurité.
L’autoroute A9 a été fermée dans les deux sens pendant plusieurs heures. Elle n’a rouvert partiellement que le lendemain matin, entraînant d’importantes perturbations sur le trafic régional et les départs en vacances.
Les pompiers redoutent de nouveaux départs
Le feu n’est pas totalement maîtrisé. Mardi soir, des foyers résiduels subsistaient encore dans les secteurs les plus boisés. Les pompiers craignent que le moindre souffle de vent ne ravive les braises.
Des patrouilles de surveillance ont été maintenues. Les drones thermiques détectent la moindre reprise. Une cellule de coordination entre les SDIS de trois départements a été activée pour 72 heures.
Ce que recommandent les autorités
Les autorités appellent à la plus grande prudence. Il est interdit de fumer dans les massifs forestiers, d’y faire du feu, ou même d’y pénétrer dans certains secteurs.
Les consignes sont simples mais vitales. Ne jetez aucun mégot, ne laissez aucun objet en verre, signalez immédiatement toute fumée suspecte au 18 ou 112. Le respect strict de ces règles peut éviter de nouveaux drames.
Et vous, avez-vous été témoin du sinistre ? Connaissez-vous des personnes évacuées ? Vos témoignages sont les bienvenus en commentaire.
