Niger : dix soldats tués dans deux attaques près du Burkina Faso
Dix soldats nigériens ont perdu la vie vendredi 4 juillet lors de deux assauts simultanés menés par des djihadistes présumés dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso. Les forces de défense ont été prises pour cible à Bouloundjounga et Samira, dans le département de Gothèye. Le ministre nigérien de la Défense a confirmé la mort de 41 assaillants et l’engagement immédiat d’une riposte aéro-terrestre.
Depuis plusieurs mois, l’armée redoutait une intensification des incursions dans cette région sensible de Tillabéri, surnommée « la zone des trois frontières », en raison de sa position stratégique entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Les groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique y multiplient les actions contre les civils et les militaires, rendant la sécurisation du territoire de plus en plus complexe.
La région abrite également la mine d’or de Samira, cible fréquente des violences. Le pouvoir militaire, en place depuis le coup d’État de juillet 2023, avait renforcé la présence militaire dans ce secteur, mais les attaques se poursuivent. Les événements du 4 juillet confirment la persistance d’un climat d’insécurité dans cette zone déjà fortement militarisée.
Selon les autorités, les blessés ont été évacués, tandis que le ratissage se poursuit. L’opinion publique s’interroge désormais sur la capacité du régime militaire à contenir une menace en expansion rapide. Source
Guerre en Ukraine : Deux localités tombées, Paris et Londres renforcent leurs liens
Ce dimanche 6 juillet, les troupes russes ont conquis les localités de Piddoubné dans le Donbass et de Sobolivka, près de Kharkiv. Le ministère russe de la Défense a officialisé ces prises dans son rapport quotidien, confirmant une dynamique militaire de Moscou de plus en plus offensive sur le terrain.
Depuis plusieurs mois, les lignes de front s’étaient figées dans le nord-est. Pourtant, les forces russes semblaient préparer une nouvelle séquence d’assaut. Leur stratégie s’appuyait sur une pression constante par frappes de drones et d’artillerie. En juin, les gains territoriaux ont atteint leur niveau le plus élevé depuis novembre 2024, selon des données croisées de l’ISW et de l’AFP.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron a prévu une visite d’État au Royaume-Uni ce mardi. L’objectif affiché : adapter les coopérations franco-britanniques aux réalités géopolitiques actuelles. Londres et Paris, seuls États européens dotés de l’arme nucléaire, entendent peser davantage face au risque d’un désengagement américain.
La diplomatie française observait déjà depuis plusieurs mois un repositionnement stratégique. Cette orientation se confirme alors que le spectre d’un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète les chancelleries européennes. Source
Deux attaques djihadistes font 28 morts en 24 heures au nord du Nigeria
En moins de 24 heures, deux attaques meurtrières ont ensanglanté le nord du Nigeria. Jeudi, à l’aube, des combattants de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont pris d’assaut la ville de Malam Fatori, frontalière du Niger. Onze civils ont été tués dans un camp de déplacés. Les assaillants, arrivés en pick-up armés de mitrailleuses, ont également incendié un hôpital et plusieurs bâtiments officiels avant de se replier.
Depuis plusieurs mois, les autorités militaires s’inquiétaient d’un regain de violence dans cette zone stratégique du lac Tchad. Les déplacements de populations, fréquents et massifs, rendaient les camps vulnérables à ce type d’incursion rapide. L’armée, appuyée par la Force multinationale mixte, avait renforcé sa présence, sans parvenir à dissuader les groupes armés.
Mercredi, dans l’État de Sokoto, à plus de 1 000 kilomètres au nord-ouest, des djihadistes du groupe Lakurawa ont frappé à leur tour. Le village de Kwallajiya a été attaqué en plein après-midi, alors que les habitants se préparaient pour la prière. Dix-sept villageois ont été tués, la plupart alors qu’ils travaillaient dans les champs périphériques. Là aussi, la crainte d’une offensive planifiée courait depuis des semaines.
Ces violences coordonnées rappellent l’instabilité persistante du nord du Nigeria, malgré les efforts militaires. Elles soulignent la capacité des groupes armés à agir simultanément dans plusieurs régions. Source
Guerre au Soudan : l’ONU réduit les rations face à la famine galopante
Le Programme alimentaire mondial a réduit ses rations le lundi 30 juin, faute de financements suffisants. L’alerte lancée par l’ONU met en lumière l’aggravation dramatique de la crise alimentaire au Soudan, deux ans après le début du conflit. Dans les camps de déplacés, les distributions sont devenues sporadiques. Le camp de Zamzam, près d’El-Fasher, avait déjà été frappé par une famine officiellement reconnue en août 2024.
Depuis des mois, les humanitaires alertaient sur l’effondrement des chaînes d’approvisionnement. Ils dénonçaient des promesses d’aide non tenues, dans un climat international marqué par des coupes budgétaires. Le désengagement progressif des États-Unis, amorcé sous l’administration Trump, a accentué la fragilité du dispositif humanitaire. Résultat : plus de 25 millions de Soudanais, soit la moitié du pays, subissent une insécurité alimentaire aiguë.
La famine s’étend désormais à dix régions, selon le PAM, qui parle d’une urgence sans précédent. Le Soudan est aujourd’hui l’unique pays au monde où la faim atteint un tel niveau. Cette situation alarmante menace directement la survie de millions d’enfants. L’ONU appelle à un sursaut immédiat des donateurs pour éviter un drame irréversible. Source
Netanyahou en mission à Washington : Trump vise un accord cette semaine
Benjamin Netanyahou a atterri ce lundi à Washington pour une rencontre stratégique avec Donald Trump. L’objectif affiché : débloquer un accord entre Israël et le Hamas pour une trêve dans la bande de Gaza et la libération d’otages. En parallèle, des négociations indirectes ont débuté dimanche soir à Doha avec l’appui de médiateurs qataris et égyptiens.
Depuis plusieurs semaines, la diplomatie américaine tentait de relancer les discussions interrompues en mars. Donald Trump espérait depuis longtemps obtenir un accord avant l’été. Ce déplacement officiel intervient alors que les propositions précédentes ont été rejetées par Tel-Aviv, jugées trop favorables au Hamas.
Netanyahou a réaffirmé sa volonté d’aboutir à un échange d’otages contre prisonniers palestiniens, tout en imposant des conditions strictes. Selon des sources palestiniennes, les blocages portaient sur le retrait militaire d’Israël et les mécanismes de supervision de l’aide humanitaire. Le président américain, optimiste, a déclaré dimanche que « de nombreux otages pourraient être libérés cette semaine ».
Dans la bande de Gaza, les frappes israéliennes ont tué 26 personnes dimanche. Les agences de l’ONU et les ONG alertent sur une crise humanitaire persistante. Un cessez-le-feu de 60 jours est envisagé. Netanyahou, soutenu par le président Herzog, a assuré avoir donné des instructions claires pour faire avancer un accord acceptable par l’État hébreu. Source
Guerre éclair Israël-Iran : une facture militaire et humaine vertigineuse
Le 24 juin, un cessez-le-feu inattendu a mis fin à douze jours de frappes entre Israël et l’Iran. Depuis le 13 juin, missiles et drones ont ciblé villes et infrastructures. Tel-Aviv, Haïfa ou Rehovot ont subi d’importants dégâts. L’administration fiscale israélienne a évalué les indemnisations à 2,5 milliards d’euros. Mais les chiffres réels, militaires compris, pourraient dépasser les 10 milliards.
Depuis plusieurs mois, les autorités israéliennes redoutaient une montée des tensions avec Téhéran. Les think tanks israéliens évoquaient régulièrement des scénarios d’escalade régionale. Des budgets militaires avaient été discrètement augmentés, et certains sites stratégiques renforcés. Cette préparation, jugée insuffisante par des analystes, n’a pas empêché des pertes humaines lourdes : 29 Israéliens ont été tués, contre 640 morts côté iranien, majoritairement civils.
Le gouvernement reste discret sur la liste complète des infrastructures endommagées. La censure, imposée aux médias pendant le conflit, a limité la diffusion d’images. La raffinerie d’Haïfa est à l’arrêt jusqu’en octobre. Le centre scientifique de Rehovot, vitrine de la recherche nationale, est partiellement détruit. Les conséquences économiques inquiètent, mais celles sur le capital humain et la cohésion sociale suscitent une inquiétude encore plus vive. Source
Israël frappe des ports yéménites, les Houthis ripostent avec des missiles
Lundi 7 juillet, l’armée israélienne a mené des frappes ciblées sur plusieurs ports contrôlés par les Houthis au Yémen, notamment Hodeïda, Ras Issa et Salif, ainsi que sur une centrale électrique. Ces opérations visaient à contrer les attaques répétées des rebelles yéménites soutenus par l’Iran. Quelques heures plus tard, Tsahal a détecté deux missiles tirés depuis le Yémen en direction d’Israël, déclenchant des alertes aériennes dans plusieurs régions du pays.
Ces frappes interviennent dans un contexte de tensions prolongées. Depuis fin 2023, les Houthis ont multiplié les attaques contre des navires en mer Rouge, ciblant notamment des bateaux israéliens et américains. Ces actions ont forcé de nombreux armateurs à éviter cette zone stratégique, par laquelle transite environ 12 % du commerce maritime mondial. Ce bras de fer s’inscrit aussi dans le cadre plus large du conflit israélo-palestinien, les Houthis affirmant leur soutien aux Palestiniens de Gaza.
Selon l’armée israélienne, les ports frappés servaient à transférer des armes iraniennes utilisées pour des opérations contre Israël et ses alliés. Le cargo Galaxy Leader, capturé par les Houthis en novembre 2023 et équipé d’un système radar, a aussi été visé. Ces événements illustrent la complexité et l’extension géographique des tensions au Moyen-Orient, avec un enjeu majeur autour du contrôle des voies maritimes et des alliances régionales. Source
Haïti : Les gangs dominent 90 % de Port-au-Prince, un contrôle qui s’étend dangereusement
La semaine dernière, l’ONU a confirmé que les gangs haïtiens ont pris le contrôle quasi total de Port-au-Prince, la capitale. Ce contrôle s’étend désormais aux zones périphériques et à certaines régions auparavant épargnées, comme le sud et l’est du pays. Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), près de 90 % de la capitale est sous l’emprise de groupes criminels, qui paralysent le commerce légal en contrôlant les routes commerciales principales.
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, la situation sécuritaire s’est détériorée, les gangs renforçant leur influence. La faiblesse des institutions étatiques, la disparition progressive de l’autorité publique et l’absence de services essentiels ont laissé un vide exploité par ces groupes, qui ont mis en place des structures parallèles de gouvernance.
La Mission de police kenyane, soutenue par l’ONU, reste sous-dotée et peine à contenir la violence, malgré des appels répétés à un soutien international accru. La multiplication des groupes d’autodéfense, parfois liés aux forces de l’ordre, complique davantage le tableau sécuritaire. Par ailleurs, les violences sexuelles et les exécutions extrajudiciaires se sont intensifiées ces derniers mois, accentuant la crise humanitaire.
Face à cette crise, les experts de l’ONU alertent sur l’urgence d’une intervention internationale renforcée pour éviter l’effondrement total de l’État et la généralisation de la violence dans la capitale et au-delà.
Quels sont les prochains défis pour Haïti face à cette spirale de violence ? Vos réactions sont les bienvenues. Source
RDC : quel rôle réel des sociétés militaires privées dans la lutte contre le M23 ?
La semaine dernière, 120 employés de la société militaire privée Agemira ont été déployés à Kinshasa et Kisangani pour assurer la gestion des drones CH4 et des avions des Forces Armées de la RDC (FARDC). Ce déploiement s’inscrit dans un contexte tendu où la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, continue de déstabiliser l’Est du pays. Depuis décembre 2024, le gouvernement congolais a renforcé ses alliances avec des sociétés militaires privées pour contrer ces mouvements armés.
Le recours à ces entreprises privées n’est pas récent. Depuis plusieurs mois, Agemira et Congo Protection (CP) accompagnent les FARDC dans leurs opérations, avec un soutien stratégique et tactique affirmé. Selon un rapport des experts de l’ONU publié début juillet 2025, 291 membres de CP ont dû se réfugier auprès de la MONUSCO lors de l’assaut du M23 sur Goma, soulignant la vulnérabilité de ces agents sur le terrain. Tandis que le personnel de CP a quitté le territoire, Agemira poursuit ses missions techniques, en particulier la maintenance des drones, avec une fin de contrat prévue en septembre 2025.
Par ailleurs, le gouvernement congolais a conclu un nouveau contrat de cinq ans avec Erik Prince, ancien SEAL de l’US Navy et fondateur d’Academi (ex-Blackwater). Ce partenariat prévoit le déploiement de troupes terrestres et l’utilisation de drones armés dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri. Le financement de ces opérations passera notamment par la création d’une « police » minière chargée de percevoir des revenus des ressources extractives. Ce montage suscite questions et controverses quant à son impact sur la souveraineté et la sécurité locale.
Kinshasa affirme que les instructeurs étrangers sont alliés aux FARDC, alors que Kigali les qualifie de mercenaires. Ce flou entretient les tensions régionales et interroge sur l’influence croissante des sociétés privées dans ce conflit. Source
