L’information est passée presque inaperçue, mais pourrait faire grincer bien des dents. Ce 3 avril, sur les ondes de RTL, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a confirmé que l’Union européenne envisage une riposte face aux nouveaux droits de douane américains. Parmi les pistes évoquées : taxer davantage les services numériques venus d’outre-Atlantique. Netflix, Disney+, Amazon Prime Video… tous pourraient voir leurs coûts d’abonnement grimper.
Ce qui est en jeu ? Une réponse économique à l’offensive douanière annoncée par Donald Trump. Plutôt que de frapper les produits industriels, Bruxelles viserait les géants du numérique, peu ou pas taxés jusqu’ici. Les plateformes de streaming, déjà dans le viseur de la taxe Gafa, pourraient être directement concernées. Et dans les faits, ce sont les abonnés qui risquent de régler la facture.
Dès l’annonce, les réactions se sont multipliées sur les réseaux sociaux. Beaucoup redoutent une hausse imminente. Pourtant, aucune décision n’a encore été formalisée. Officiellement, la liste des services visés n’a pas été arrêtée. Mais il est peu probable que Netflix ou Disney+ échappent à ce tour de vis fiscal.
Les abonnements mensuels ont déjà connu plusieurs augmentations ces dernières années. Malgré cela, le nombre d’abonnés n’a pas fléchi. L’attachement aux séries exclusives et aux films en avant-première l’emporte encore sur le prix. Mais jusqu’à quand ?
Autre sujet sensible : les réseaux sociaux gratuits comme Facebook ou X (ex-Twitter) pourraient eux aussi subir les effets de cette politique. Même si leurs services ne sont pas payants, une taxation pourrait modifier leurs modèles économiques. Publicités plus intrusives ? Contenus sponsorisés plus visibles ? L’équilibre fragile de la gratuité en ligne est en jeu.
Les Européens doivent-ils s’attendre à payer plus pour leurs contenus numériques favoris ? L’idée n’est plus taboue. Et elle commence à inquiéter, à juste titre.
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