SPIE accusée de corruption à Djakarta/Jakarta : une tentative d’étouffer un conflit ?

Le Parquet national financier accuse le groupe d’ingénierie SPIE et plusieurs de ses dirigeants d’avoir orchestré une manœuvre de corruption à Djakarta, en Indonésie. L’affaire, encore peu médiatisée en France, a été révélée par la revue spécialisée Gotham City. Elle met en lumière une stratégie présumée visant à faire pression sur l’un des leurs, Samir A., ex-directeur pays de SPIE Oil & Gas.

Selon les éléments disponibles, les responsables de SPIE auraient approché un officier de police indonésien afin de le convaincre d’incarcérer Samir A. Objectif allégué : le pousser à signer un protocole transactionnel. Ce dernier, licencié dans un contexte conflictuel, aurait refusé certains accords jugés favorables à l’entreprise. L’opération, si elle était avérée, relèverait d’une tentative d’instrumentalisation de la justice étrangère à des fins internes.

L’enquête, instruite par le PNF, a fait l’objet de quatre jours d’audience. La défense, de son côté, dénonce un « dossier vide » et remet en cause la solidité des accusations. Les avocats du groupe SPIE contestent formellement les faits, évoquant une interprétation abusive des événements par les autorités judiciaires françaises.

L’affaire reste à ce stade en instruction. Elle pose néanmoins la question du recours à des moyens déloyaux dans la gestion de litiges d’entreprise à l’international. La publication initiale de Gotham City, accessible sur abonnement, souligne le caractère sensible de l’information, encore ignorée des grands médias.

Cette affaire, révélée dans un contexte tendu entre dirigeants et anciens collaborateurs, pourrait marquer un tournant dans la perception de la gouvernance de certains groupes français opérant à l’étranger.

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